Catacombes de Paris : restauration historique du plus vaste ossuaire souterrain du monde

Avec beaucoup de soin, le murailler Martin Muriot choisit les fémurs et les tibias qui vont venir se positionner au-dessus de la ligne de crânes déjà posée. "Si le poids est mal réparti, ils risquent de se briser. On essaie de créer une sorte d’encorbellement pour que le crâne soit le moins sollicité possible." Voici le type de défis que doit relever l’équipe d’archéologues et d’artisans en charge des travaux de rénovation d’un mur d’ossements dans les catacombes de Paris. Un lieu sans pareil, mi-musée, mi-cimetière, qui accueille chaque année plus de 600 000 visiteurs.

Il y a trois ans, plusieurs hagues s’y sont effondrées. "Ce mot, qui vient de "haie", qualifie les murs de soutènement qui retiennent les tonnes de débris d’os cachées derrière. Ce "vrac", comme on dit, peut parfois s’étendre sur une longueur de 11 mètres derrière les murs", explique Isabelle Knafou, administratrice générale du site. Dans ce labyrinthe situé à plus de 20 mètres sous la place Denfert-Rochereau à Paris reposent plus de six millions de Parisiens, dont les ossements ont été jetés ici à la fin XVIIIe siècle pour désengorger les cimetières de la capitale. Au milieu d’une foule d’anonymes se cachent quelques célébrités, dont François Rabelais, Charles Perrault, Danton, Robespierre, Jean de La Fontaine et Lavoisier.

"Après la Révolution, la volonté des Parisiens de pouvoir visiter leurs morts a conduit à l’ouverture en 1809 de l’ossuaire officiel de la municipalité de Paris, le plus grand ossuaire souterrain (...)

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