Cas de botulisme à Bordeaux : quelle est cette maladie rare et comment l'éviter ?

Douze cas de botulisme ont été identifiés après un repas à Bordeaux, dont une personne malheureusement décédée. Cette maladie neurologique grave reste rare et peut être évitée en adoptant quelques bons gestes.

L'agence sanitaire Santé publique France suit de près la situation à Bordeaux où plusieurs cas de botulisme ont été détectés. Le 14 septembre 2023, elle évoquait en tout 12 cas, dont huit personnes hospitalisées et un décès. L'origine de l'intoxication serait un restaurant-bar bordelais, le Tchin Tchin Wine Bar. En effet, les personnes concernées l'ont toutes fréquenté au cours de la semaine dernière.

"Les aliments suspectés sont à ce stade des conserves de sardines à l’huile faites maison par le restaurateur et servies entre le 4 et le 10 septembre 2023 dans ce restaurant bordelais", précise l'agence dans un communiqué. Les personnes ayant fréquenté le bar durant cette période sont invitées à consulter un médecin "de toute urgence" ou à contacter le 15 en cas de symptômes (diarrhée, vomissements, troubles de la vision ou de la parole). "C'est une maladie extrêmement rare, qui avait quasiment disparu, avec une incidence inférieure à 0,4 par million en France", a précisé à l'AFP le Dr Benjamin Clouzeau, médecin anesthésiste-réanimateur à l'hôpital Pellegrin de Bordeaux, qualifiant l'épisode bordelais d'"exceptionnel".

Le botulisme, qu'est-ce que c'est ?

Réputée "plus puissante que le cyanure", la toxine botulique est produite par la bactérie Clostridium botulinum, explique le Dr Christelle Mazuet sur le site internet de l’Institut Pasteur. La bactérie produit des spores qui sont résistantes à la chaleur, et qui ne sont pas rares dans l’environnement. En l’absence d’oxygène, ces spores germent, se développent et excrètent des toxines. Celles-ci sont présentes dans la nature sous sept formes bien distinctes, que l’on appelle "toxinotypes", allant du type A au type G. Seuls les types A, B, E et F sont à l’origine du botulisme humain, A et E étant les plus graves. Les types C, D et E peuvent provoquer la maladie chez d’autres animaux comme certains mammifères, les oiseaux et les poissons.

Aussi dangereuse soit-elle pour la santé humaine, la toxine botulique peut, à très[...]

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