Les cartes des nouveaux manuels scolaires saoudiens ne mentionnent ni Israël ni la Palestine

“L’Arabie saoudite retire la Palestine des cartes dans les manuels scolaires”, titrait le 29 mai le site qatari Arabi21, ajoutant que “des mots considérés comme hostiles à Israël” ont également été “supprimés”, en tout ou en partie, des textes.

De nombreux médias arabes reprennent ces mêmes affirmations en se référant au rapport de 267 pages et daté de mai 2024 qui vient d’être publié par l’ONG israélienne IMPACT-se (Institut pour le suivi de la paix et de la tolérance culturelle dans l’éducation scolaire).

“C’est clair que les gens ne lisent pas” et “ne comprennent pas” les plus de 200 pages de ce rapport, dont la lecture “nécessite du temps” et “un peu d’esprit critique”, s’exclame pourtant la correspondante dans le Golfe du New York Times Vivian Nereim sur son compte X.

“Des progrès continus vers la modération”

Le rapport rappelle en effet que jusque-là les cartes des manuels scolaires saoudiens “désignaient comme Palestine” la totalité du territoire constitué par Israël et les Territoires palestiniens occupés.

Dans les manuels scolaires de l’année 2023-2024, Israël n’a pas remplacé la mention Palestine sur les cartes saoudiennes : le territoire en question n’est tout simplement plus nommé. Par ailleurs, précise le rapport, la plupart des pays n’ayant pas de frontière avec l’Arabie saoudite ne sont pas mentionnés nominalement.

D’autres changements ont été apportés aux manuels. Ainsi, ce n’est plus toute la ville de Jérusalem, mais seulement Jérusalem-Est qui est qualifiée de capitale palestinienne occupée. De même, un manuel qui décrivait le sionisme comme un “mouvement raciste juif, d’origine européenne, qui cherche à expulser le peuple palestinien” n’est plus utilisé pendant l’année scolaire en cours.

“De manière globale, le rapport publié en mai évoque ‘des progrès continus vers la modération, l’ouverture et le développement pacifique’ à la suite des divers changements dans les manuels saoudiens”, note le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.

“Tout le rapport vaut la peine d’être lu”, conclut Vivian Nereim, en rappelant qu’il analyse de nombreux autres sujets, dont notamment l’évolution de la représentation des non-musulmans, moins systématiquement décrits de façon péjorative.

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