Le carnaval de Venise rouvre les portes du rêve

« Ad Oriente », vers l’Orient : c’est le nom de l’édition 2024 du carnaval placé cette année sous l’égide de Marco Polo, qui, au XIII siècle, partit de Venise pour la Chine, inaugurant la Route de la soie. Tradition incontournable de la Cité des Doges, le carnaval débute ce samedi 3 février et s’achèvera, le 13 février, le mardi gras, veille du carême.

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Les traces les plus anciennes du carnaval vénitien remontent au Xe siècle. Évènement festif par excellence, il autorise une inversion des normes et des rôles, une liberté presque totale protégée par le port de masques apparus dès le XIII siècle, qui ajoutent du mystère au plaisir.

Mais c’est au XVIIIe siècle que le carnaval atteint son apogée, célébré tant par les peintres que par les écrivains. Il sombre même dans la démesure, se prolongeant parfois jusqu’à six mois dans l’année… Une façon pour les Vénitiens de conjurer le déclin économique de la cité.

Napoléon signe la mort du carnaval en 1797

Cette apothéose baroque prélude paradoxalement à la fin du carnaval avec l’entrée dans Venise en 1797 des troupes du Directoire dirigées par Napoléon Bonaparte. Le nouveau pouvoir français craint que les masques et les festivités n’offrent à des émeutiers l’occasion de fomenter des troubles.


Il faudra attendre la fin des années 70 pour que des citoyens nostalgiques des grandes heures du carnaval vénitien ne s’organisent pour relanc...


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