"Un carnage": une école entièrement saccagée par de jeunes enfants dans le Doubs

Des mineurs ont mis à sac une école de Grand-Charmont, dans le Doubs, causant des dégâts évalués à plus de 30.000 euros.

Une école primaire du Doubs a été mise à sac par de très jeunes enfants qui ont provoqué de coûteux dégâts, a indiqué mardi le parquet de Montbéliard (Doubs), dénonçant "un acte d'une parfaite stupidité".

L'école élémentaire Daniel-Jeanney, qui accueille environ 230 enfants à Grand-Charmont dans un quartier de reconquête républicaine, a été vandalisée samedi après-midi, a déclaré à l'AFP le procureur de la République, Paul-Edouard Lallois.

Alerté par un riverain, le maire de cette commune de près de 6.000 habitants s'est rendu samedi dans l'établissement, d'où il a vu s'enfuir "cinq à six jeunes mineurs (...) âgés entre 10 et 13 ans au maximum", a rapporté le procureur.

"Tout y est passé"

À l'intérieur, le maire a découvert "une vision de carnage", selon le magistrat. "Tout y est passé: l'ensemble des salles de classe a été dégradé, fouillé, les placards ouverts, les tables et les chaises renversées".

Le matériel informatique, notamment deux tableaux blancs interactifs, ont été entièrement dégradés, ainsi que le système d'alarme incendie. La partie réfectoire a également été saccagée, avec des jets de sauce sur le sol et les murs, selon le procureur. La commune évalue les dégâts à au moins 30.000 euros, selon lui.

"C'est un acte d'une parfaite stupidité, qui consiste à casser pour le plaisir de casser", a jugé le magistrat.

La commune a porté plainte à la gendarmerie et le procureur a ordonné en urgence des relevés d'empreintes ADN.

"Je compte sur un sursaut civique ou de repentance qui pourrait irriguer certains de ces jeunes", a déclaré Paul-Edouard Lallois. "J'invite les parents ou les grands frères qui auraient eu vent de certains éléments ou de certains noms de jeunes à se présenter rapidement à la gendarmerie".

Même lorsqu'ils sont âgés de moins de 13 ans, des mineurs peuvent être considérés pénalement responsables sur la base d'une expertise psychologique, a souligné le procureur. Quant aux parents, ils peuvent être tenus responsables au civil des actes de leurs enfants.

Article original publié sur BFMTV.com

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