Capital - "Les abrutis qui s'installent à la campagne et ne supportent pas l'odeur des vaches", "C'est une blague ?", "Une honte" : les internautes outrés par la plainte contre cet agriculteur

Les voisins d'un éleveur le poursuivent en justice et les internautes trouvent ça injuste.
Les voisins d'un éleveur le poursuivent en justice et les internautes trouvent ça injuste.

Ce dimanche 5 mars, Capital diffuse un document inédit à l'occasion du Salon de l'agriculture sur les défis du secteur et surtout les dangers qui tournent autour des agriculteurs. Une séquence a fait particulièrement parler d'elle sur les réseaux sociaux : un éleveur explique que les voisins de son exploitation ont porté plainte contre lui. Immédiatement, les internautes ont affiché leur colère sur Twitter.

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Ce dimanche 5 mars est diffusé un nouveau documentaire inédit de Capital, sur M6. Depuis le Salon de l'agriculture, Julien Courbet lance le thème de la soirée : l'état de l'agriculture française, ses défis, ses principales problématiques et surtout, ses acteurs. En effet, les difficultés des agriculteurs en France sont de plus en plus nombreuses et beaucoup abandonnent le secteur par désespoir. De ce fait, la production française est inférieure aux besoins de sa population. Près de 200 fermes disparaissent chaque semaine, faute de repreneurs. Une question se pose alors : comment stopper ce désastre ? Les équipes de l'émission ont suivi des agriculteurs pour tenter d'informer les téléspectateurs sur les défis de ce choix de vie.

C'est ainsi qu'on découvre Vincent, qui habite dans l'Oise, dans le village de Saint-Aubin-en-Bray. Son père, Michel, lui a légué son héritage, qui se transmet de génération en génération : sa ferme. À 33 ans, Vincent s'est installé ici il y a 13 ans. Ils y ont construit un hangar au milieu du village, un investissement de 600 000 euros. À l'époque, son père est heureux de lui transmettre son savoir-faire et que Vincent puisse reprendre l'activité. Mais c'était avant que les voisins de son exploitation se liguent contre eux. Ces derniers ont porté plainte pour nuisances sonores et olfactives contre l'éleveur qui a pourtant obtenu un permis avec une dérogation de distance lors de la construction des hangars.

"Cette agriculture me fait de la peine"

Vincent a tout fait pour se rendre discret, notamment en installant des freins en caoutchouc sur les structures métalliques. Ça ne suffira pas pour empêcher ses voisins de maintenir leurs poursuites. Résultat : l'agriculteur est condamné à payer 100 000 euros de dommages et intérêts à ses voisins. Il confie "avoir un peu de mal à comprendre" que les meuglements des vaches soit un problème.

La justice lui demande également de modifier le bâtiment, ce qui lui reviendrait également à 100 000 euros supplémentaires. Et si les odeurs persistent, la destruction du bâtiment est la dernière solution. Il a donc demandé à la cour de casser le jugement. Il devra attendre plusieurs mois avant de connaître la réponse, avec le risque de devoir mettre fin à son activité par manque de fond pour payer sa condamnation. En effet, Vincent a déjà dû prendre un prêt pour régler ses frais de justice. Sur Twitter, les internautes étaient totalement révoltés face à cette décision, qu'ils considèrent comme injuste. Ils n'ont pas hésité à émettre de violentes critiques envers les voisins qui ont porté plainte.

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