Cannes : une Palme d’Or “incontestable” pour un festival “décevant”

“En fin de compte, il était question d’amour, cette année à Cannes, et la Palme d’Or est allée à une histoire d’amour qui, de façon aussi mystérieuse que délicate, dynamite l’idée de romance à la Cendrillon, tout en y croyant dur comme fer”, résume The Guardian.

Réalisé par l ’Américain Sean Baker – dont “Red Rocket” avait déjà eu les honneurs de la sélection officielle cannoise en 2021 – “Anora” décrit les aléas de la relation entre une jeune stripteaseuse et le fils d’un oligarque russe. “Une sorte de ‘Pretty woman’ hilarant” dont la victoire reste “surprenante”, pour Il Corriere della Sera, “compte tenu de la tolérance zéro pour les comédies dans les festivals”.

Mais cette “première Palme remportée par un cinéaste américain depuis ‘The Tree of Life de Terrence Malick en 2011” avait obtenu “un large succès” lors de sa projection, souligne le Los Angeles Times. Et comme les quatre précédentes Palme d’Or, elle a bénéficié du soutien du distributeur indépendant américain Neon – le nouveau faiseur de rois à Hollywood.

La victoire d’“Anora” est “incontestable”, renchérit El País. “Comme l’a rappelé la présidente du jury, [l’Américaine] Greta Gerwig, c’est un film transformatif, débordant d’humanité, un film rempli d’espoir qui a brisé le cœur du jury et de la majorité des professionnels accrédités à Cannes”.

Pas de “grands films flamboyants”

Sean Baker, 53 ans, a également conquis le public de la cérémonie de clôture en livrant un plaidoyer pour le cinéma en salles. “Nous devons lutter pour faire des films qui sortent en salles”, ou l’on partage “la tristesse, la peur, le rire”, a-t-il déclaré. “Il faut que le monde se rappelle que voir un film sur son téléphone portable ou à la maison, ce n’est pas la manière (correcte) de voir des films”, a-t-il ajouté.

Pour Le Temps, Cannes 2024 était “relativement avare en grands films flamboyants qui marqueront leur temps”, mais le jury a néanmoins “livré un beau palmarès, politique et engagé, reflétant notamment la place prépondérante qu’occupent enfin les femmes dans le monde du cinéma et dans la société, même si cette année seule quatre réalisatrices avaient été invitées en compétition”.

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