A Cannes, l'UMP s'offre un remake de la guerre Copé-Fillon

Philippe Tabarot à son QG de campagne le 19 janvier à Cannes. Il est le candidat soutenu par Copé.

Opposé au copéiste Philippe Tabarot, le filloniste David Lisnard adresse aujourd’hui un courrier au ministre de l’Intérieur pour «attirer son attention sur les conditions de tenue du scrutin».

Mêmes acteurs. Mêmes méthodes. Pour de nombreux responsables de droite, l’élection municipale cannoise de 2014 rappelle, de sinistre mémoire, le combat fratricide pour la présidence de l’UMP en novembre 2012. Autant dire, selon eux, que le pire est à craindre.

Le filloniste David Lisnard, premier adjoint du maire sortant Bernard Brochand est opposé au copéiste Philippe Tabarot. Comme en 2012, le favori des sondages (Lisnard) fait face à un challenger prêt à tout pour s’imposer. Comme Copé, Tabarot joue à fond, sans craindre la démagogie, la carte de «l’homme de terrain» opposé au candidat des barons et des notables. Dans ce combat, il peut compter sur le soutien total de sa grande sœur Michèle Tabarot, député-maire du Cannet.

De cette élue plutôt transparente, Copé avait fait, à la surprise générale, sa principale alliée dans la campagne pour la présidence de l’UMP. La réputation sulfureuse de la famille Tabarot – le père fut un chef de l’OAS et l’un de ses fils est mis en examen en Espagne pour une vaste escroquerie immobilière – autorise tous les fantasmes.

Sabotage

Il ne fait aucun doute que Copé doit beaucoup à Michèle Tabarot. Grâce à sa vigilance, les opérations de vote dans plusieurs bureaux niçois très favorables à Fillon avaient été annulées en 2012, ce qui avait rendu arithmétiquement possible la proclamation d’une «victoire» de Copé avec quelques dizaines de voix d’avance.

Les amis de l’ancien Premier ministre sont persuadés que le scrutin a été délibérément saboté dans ces bureaux. En échange de ce précieux service, Copé a promis de tout faire pour aider les Tabarot à prendre Cannes. Contre toute logique, il a refusé de donner l’investiture de l’UMP au maire adjoint sortant David Lisnard.

Décision dénoncée par la quasi-totalité des leaders de la droite. Fillon, bien sûr, (...)

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