Cannes 2024: «East of Noon» de l’Égyptienne Hala Elkoussy, «quel rôle joue la peur ?»

C’est un petit bijou, poétiquement parlant peut-être le plus beau film du Festival de Cannes cette année. Avec « East of Noon », présenté en première mondiale à la Quinzaine des cinéastes, l’Égyptienne Hala Elkoussy, née en 1974, artiste, plasticienne, photographe, sculptrice, se transforme avec son deuxième long métrage en une Shéhérazade dans une Égypte moderne fantasmée, entre rêve, révolte et répression. Entretien avec une réalisatrice qui démasque les dictateurs avec un morceau de sucre et déchaîne des vagues avec de simples draps.

RFI : Tout au début de votre film, une femme habillée en blanc, assise dans la mer dans une chaise fabuleuse, nous dit : « Il était une fois des gens effrayés ». C'est le point de départ du film. Est-ce que c'était aussi le point de départ du pourquoi vous vous vouliez raconter cette histoire ?

Hala Elkoussy : Oui. Ce point de départ est très personnel. À certains moments de ma carrière, de ma vie personnelle, je me demandais : « Mais quel rôle joue la peur dans la vie des gens ? » C'est un sentiment qui est partout, cela influence tout et ça change tout. On pourrait dire que c'est peut-être le sentiment le plus important dans l'histoire de l'humanité. C'est le point de départ, la question : quand a-t-on peur ?

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