Cannes 2024: «Anora» de Sean Baker, «l'histoire de Cendrillon dans le monde où nous vivons»

Le fils d’un oligarque russe tombe amoureux d’une stripteaseuse à New York. « Anora », une comédie très réussie, est l’un des 22 films en lice pour la Palme d’or qui sera décernée samedi 25 mai au Festival de Cannes. Le réalisateur américain Sean Baker, né en 1971 à New York, se moque du milieu des ultrariches russes pour célébrer l’insolence et l’intelligence de personnes rejetées et pauvres.

RFI : Votre film s'intitule Anora, mais elle-même se fait s’appeler « Ani ». Est-ce le point principal de l’histoire, comment Ani (magistralement interprétée par Mikey Madison) devient-elle Anora ?

Sean Baker : Je ne sais pas si c'est le point principal, mais le film parle vraiment d'identité, de la façon dont les gens se perçoivent et de la façon dont Anora se perçoit et qui elle choisit d'être. C'est ce qui fait presque partie de son travail, d'être différentes personnes. J'ai utilisé cela et j'ai également utilisé le fait qu'elle n'aime pas son vrai nom, Anora, pour montrer l'évolution de son personnage. Elle est très éloignée de son héritage russe, mais à la fin du film, elle utilise son prénom Anora et se sent perçue comme Anora. C'est une façon de nous montrer l'évolution de la façon dont elle accepte ce qu'elle est.

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