Cannes 2018 : Plaire, aimer et courir vite, l'histoire d'un premier et dernier amour par Christophe Honoré

Après deux adaptations littéraires (Ovide et la Comtesse de Ségur), Christophe Honoré revient avec une histoire originale. Celle d'un premier et d'un dernier amour à travers une seule et même histoire. Annoncé en Compétition officielle du Festival de Cannes qui débutera le 8 mai prochain, Plaire, aimer et courir vite se déroule en 1990. Vincent Lacoste incarne Arthur un étudiant de 20 ans dont la vie va basculer le jour où il rencontre Jacques (Pierre Deladonchamps), un écrivain qui habite à Paris avec son jeune fils. Le temps d’un été, Arthur et Jacques vont se plaire et s’aimer. Mais cet amour, Jacques sait qu’il faut le vivre vite. 

Un an après 120 battements par minute de Robin Campillo et son Grand Pirx cannois, Plaire, aimer et courir vite nous replonge donc dans les années 90 à travers cette ultime histoire d'amour. Dans le dossier de presse du film, le réalisateur précise "Il est possible que sans cet amour Jacques aurait vécu plus longtemps, parce qu’il est précipité dans l’idée que sa maladie, le sida, le rend inapte à cet amour, qu’il n’est plus capable de le vivre. Je crois que le vrai sujet du film est là, dans les effets contraires de l’amour. C’est un film qui assume sa part de mélodrame, mais pas tant du côté de l’amour impossible que de la vie impossible."


Un sujet sensible qu'il était pourtant nécessaire d'aborder pour Christophe Honoré "J’appartiens à une génération d’artistes et d’homosexuels pour lesquels aborder la question du sida est particulièrement délicate et compliquée. Parce qu’il fallait sans doute entendre d’abord la parole des malades avant celle de ceux qui ont été témoins sans être victimes. C’était une priorité. Et puis il y a eu un délai, un temps nécessaire avant d’oser prendre la parole..."

Côté casting, Vincent Lacoste - qu'on a plus l'habitude de voir dans des comédies - et Pierre Deladonchamps partagent l'affiche avec Denis Podalydès et Adèle Wismes. Et comme toujours avec le cinéaste, la bande-son du long métrage promet d'émouvoir et de toucher en plein coeur à l'image des deux titres entendus dans la bande-annonce : Les gens qui doutent d'Anne Sylvestre et You've lost me there de Cardinal.

Plaire, aimer et courir vite sortira dans nos salles le 10 mai 2018.