Canicule : l'impact du réchauffement climatique sur la vague de chaleur qui vient de frapper la France
Une étude pointe l'effet du réchauffement climatique sur l'intensité de la canicule qui a touché la France ces derniers jours.
La France a connu une vague de chaleur tardive inédite, ces derniers jours. Les 21, 22, 23 et 24 août ont même été les jours les plus chauds jamais enregistrés au niveau national après le 15 août, avec une température moyenne de 26,63°C lundi, de 26,93°C mardi, 27,48°C mercredi et un record de 27,71°C jeudi, quatre jours historiques qui dépassent le record de 26,44 °C du 19 août 2012.
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Au niveau local, cette vague de chaleur a été intense que dans une large moitié Sud du pays : une centaine de records absolus de température ont été battus, tant dans les Alpes que dans le Sud-Ouest du pays.
Un impact de 1 à 4 degrés sur l'intensité de la canicule
Cette vague de chaleur, remarquable, a été aggravée par le réchauffement climatique, révèle une étude de ClimatMeter. Selon son auteur, Davide Faranda, une telle canicule il y a quelques dizaines d'années aurait été inférieure de 1 à 4 °C.
Pour en arriver à cette conclusion, l'auteur a récupéré les données météorologiques depuis 1979, et a divisé en deux périodes : 1979 à 2000, une période moins affectée par les émissions de gaz à effet de serre, et 2001 à 2022, une période davantage sensible aux émissions de gaz.
"Les vagues de chaleur récentes arrivent plutôt en août, alors qu'auparavant, c'était en juillet"
Ensuite, "on a recherché les évènements similaires à la canicule qui vient de frapper la France, circulation atmosphérique, anticyclone, et on a regardé quelle était la température relevée à ce moment-là. On constate que l'écart est de 1 à 4 degrés par rapport à la période moins affectée par les émissions de gaz à effet de serre" nous explique Davide Faranda, chercheur du CNRS au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement et auteur de l'étude.
"C'est un évènement inédit, car les vagues de chaleur récentes arrivent plutôt en août, alors qu'auparavant c'était en juillet, plus tôt dans l'été", poursuit le chercheur, dont l'étude conclut au rôle mineur de la variabilité naturelle du climat dans la canicule qui vient de toucher la France.
Un "diagnostic rapide" après l'évènement avec un double objectif : " inciter la communauté scientifique à faire des études plus profondes sur l'évènements, et alerter le grand public sur les conséquences de la hausse des émissions de gaz à effet de serre".
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