Comment le cancer du testicule est-il perçu dans la société ?

Le nombre de cas de cancer du testicule est en forte croissance depuis plusieurs décennies. C’est néanmoins l’un des cancers qui présentent le plus fort taux de guérison et de survie à 5 ans, avec 98 % des jeunes de 20 ans selon l'Institut national du cancer. Pour cela, il faut qu’il soit pris en charge à temps, afin que le traitement soit efficace et que les cellules cancéreuses ne se propagent pas. Une manière simple de bénéficier d’un diagnostic précoce est l’autopalpation. Elle est pourtant peu effectuée par les hommes. Cette réticence à réaliser soi-même une surveillance active et à consulter un médecin en cas de doute s’explique par la perception du cancer du testicule par la société, et par les jeunes hommes en particulier.

Au sein de la société, et en particulier chez les hommes, être en bonne santé signifie être fort physiquement et mentalement. Être malade est un aveu de faiblesse, voire une source de moquerie ou d'exclusion, et cet état de fait prévaut dans les normes médiatiques et sociales. Ce lien inconscient établi entre la santé physique et la santé mentale implique donc qu’un homme en bonne forme physique est perçu par la société comme mentalement fort. Par conséquent, s’avouer à soi-même – sans parler de le dire à autrui – que l’on est malade, que l’on surveille sa santé, que l’on consulte un médecin vient ébranler l’image de force et l’estime de soi des hommes. Par ailleurs, dans certaines familles, parler de questions personnelles est compliqué. Alors, évoquer (...)

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