Cancer du sein : les sels d’aluminium aussi dangereux que le tabac et l’amiante

(Kritsada Seekham / EyeEm via getty)

Une nouvelle recherche met en garde contre les sels d’aluminium, présents notamment dans les déodorants et certaines crèmes solaires.

Avec plus de 54 000 nouveaux cas chaque année, le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez les femmes. La ligue contre le cancer estime qu’environ une femme sur neuf y sera confrontée au cours de sa vie. La maladie peut se développer dans les parties externes des glandes mammaires, à proximité de l’aisselle. C’est d'ailleurs sur cette zone où la peau est fine et perméable qu’est appliqué le déodorant. Une nouvelle étude confirme le lien entre les sels d’aluminium, parfois contenus dans ces produits, et le cancer du sein.

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Un facteur de risque évitable

Dans ces travaux, publiés dans la revue Journal of Molecular Sciences, les scientifiques ont analysé les mécanismes des sels d’aluminium dans la transformation cellulaire. Ils ont montré que cette substance, rapidement incorporée par les cellules, altérerait la structure des chromosomes et leur nombre et ce, seulement 24 heures après l’application d’un produit contenant des sels d’aluminium.

Ces observations faites sur des échantillons larges (300 cellules par condition expérimentale) ont indiqué une déstabilisation du génome. Les auteurs, qui évoquent des similitudes avec l'amiante et le tabac, expliquent que les cellules mammaires auraient ainsi plus de risques de devenir malignes.

Selon les chercheurs, les sels d’aluminium sont donc des facteurs de risque évitables du cancer du sein grâce à des changements d’habitude de vie, comme le sont l’alcool, le tabac, le surpoids, une alimentation déséquilibrée et le manque d’activité physique.

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