Cancer du sein : bientôt un dépistage sans mammographie ?

La sueur sur le doigt pourrait indiquer la présence d'un cancer du sein avec une précision de 98 % (Getty Images/iStockphoto).

Selon une récente étude, il pourrait être possible d'identifier un cancer du sein grâce à une empreinte digitale. L'avenir du dépistage ?

La mammographie aux oubliettes ? Près d'une femme sur neuf sera concernée au cours de sa vie par un cancer du sein. La plupart du temps, ce cancer est suspecté suite à la réalisation une mammographie de dépistage ou lors d'une palpation des seins. À partir de 50 ans, il est recommandé de réaliser cet examen de dépistage tous les deux ans. Mais, certaines femmes ne prennent pas toujours le temps de réaliser une mammographie.

Alors, cette découverte relayée par le Mirror pourrait bien aider à dépister la présence de certains cancers du sein. Selon les recherches du professeur Simona Francese, il pourrait être possible d'identifier un cancer du sein grâce à une empreinte digitale. Ainsi, un kit de test à réaliser à domicile pourrait remplacer la mammographie parfois redoutée. En effet, le professeur Francese a découvert que la sueur sur le doigt pouvait indiquer la présence d'un cancer du sein avec une précision de 98 %. Dans le détail, l'empreinte digitale est recouverte d'un revêtement chimique et placée dans un spectromètre de masse où l'échantillon de sueur est transformé en gaz. De cette manière, les scientifiques peuvent réaliser le profil moléculaire des patients.

Détecter la maladie et identifier sa gravité

La scientifique a découvert l'intérêt de cette protéine présente dans la sueur grâce à sa collaboration avec la police. "En regardant des molécules qui nous indiquent le sexe de l'individu, nous sommes tombés sur certaines molécules - de petites protéines et peptides - qui sont également indiquées comme biomarqueurs potentiels du cancer du sein", détaille Simona Francese auprès du Sunday Times.

Pour parvenir à cette conclusion, des tests ont été réalisés avec les échantillons de 15 femmes. Résultat ? Cette méthode a permis de détecter non seulement la présence de la maladie mais également sa gravité. "Les données dont nous disposons jusqu'à présent sont très prometteuses. S'il est validé et démontré qu'il fonctionne dans d'autres essais, il a un potentiel énorme", résume le professeur Lynda Wyld, conférencière et chirurgienne du cancer, qui a également travaillé sur l'étude.

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