Cancer du sein avancé : le T-DM1, une double charge contre la tumeur

Cancer du sein avancé : le T-DM1, une double charge contre la tumeur

C'est là probablement, l'une des présentations les plus remarquables de l'édition 2012 du congrès de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) de Chicago (Etats-Unis). La combinaison en un seul traitement de deux molécules – un anticorps monoclonal et un agent de chimiothérapie - a permis de ralentir la progression de certains cancers du sein avancés. Et ceci avec une faible toxicité. Explications. EMILIA est un essai clinique de phase III, qui a porté sur 980 femmes atteintes d'un cancer du sein HER2 positif. Plus agressif et davantage susceptible de provoquer des métastases, ce type de cancer représente environ 20% des cas de cancers du sein. Jusqu'à aujourd'hui, les patientes étaient traitées par le trastuzumab (Herceptin®), un anticorps monoclonal qui a littéralement bouleversé la prise en charge de ces cancers durant les années 2000. A Chicago, suite à la présentation de cet essai clinique auquel plus d'une centaine de services hospitaliers ont collaboré, les spécialistes estiment qu'une nouvelle révolution est en marche. Sous le nom de T-DM1 se cache un véritable missile anti-cancer. Il est composé du trastuzumab et d'une autre substance, l'emtansine. Un produit si toxique que les oncologues refusaient de l'administrer à leurs patients. L'assemblage de ces substances constitue ce que l'on appelle un ‘conjugué anticorps-médicament', antibody-drug conjugate -ou ADC en anglais. Son mode d'action repose sur le blocage du récepteur HER2 spécifique à ces cancers, grâce au trastuzumab, et sur la délivrance d'une chimiothérapie à l'intérieur même des cellules cancéreuses. Ainsi les cellules saines sont-elles épargnées, selon les auteurs de l'essai. Pour mesurer l'efficacité de cette nouvelle approche, une équipe internationale a donc suivi 980 femmes. Toutes souffraient d'un cancer HER2 positif, métastasé. La moitié s'est vue administrer le T-DM1, les autres recevant un traitement classique à base de capecitabine et de lapatinib. Pas de chute des (...) Lire la suite sur destinationsante.com


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