Cancer du côlon : un test sanguin qui éviterait analyse des selles et coloscopie

En France, le dépistage organisé du cancer colorectal concerne tout le monde à partir de 50 ans. Aux États-Unis, les recommandations officielles sont de commencer cinq ans plutôt. Reste que dans les deux pays, et partout ailleurs dans le monde, la majorité des gens concernés ne le font pas, bien qu’il soit reconnu qu’un diagnostic précoce permet de sauver des vies.

Une explication, avancent les médecins, se trouve dans les méthodes de dépistage”, indique The New York Times. Qu’il s’agisse de la coloscopie ou de la recherche de sang dans les selles, “elles rebutent de nombreuses personnes”. “Soit vous prenez cet horrible laxatif puis un médecin met un instrument dans votre postérieur, soit vous devez manipuler votre caca”, résume la gastro-entérologue Folasade May, qui travaille à UCLA Health, au quotidien américain.

Un test sanguin, qui fait l’objet d’un article scientifique paru dans The New England Journal of Medicine, pourrait changer la donne. Il repose sur le fait que “les cancers du côlon et les polypes – des excroissances qui se développent sur la paroi du côlon et qui parfois se transforment en cancer – relâchent dans le sang des fragments d’ADN”, détaille le New York Times.

D’après les résultats de l’étude menée sur plus de 10 000 personnes, le test, développé par la société de biotechnologie Guardant Health, est capable de détecter 87 % des cancers à un stade précoce auquel les traitements permettent encore de guérir de la maladie. Il y a cependant 10 % de faux positifs, c’est-à-dire des personnes classées à tort comme souffrant d’un cancer colorectal.

Ce test permettrait d’intervenir au stade précoce de la maladie

Le principal écueil est la mauvaise détection des polypes. Le test n’en détecte que 13 %, contre 43 % avec l’analyse des selles et 94 % avec la coloscopie. Autrement dit, ce nouvel outil permettrait de diagnostiquer des stades précoces et de mettre en œuvre au plus tôt des traitements qui ont plus de chance de fonctionner, mais pas de prévenir l’apparition de la maladie en ôtant préventivement les polypes qui pourraient devenir cancéreux.

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