Canaries, Centrafrique, TikTok : les informations de la nuit
Les habitants des Canaries manifestent contre le tourisme de masse. “Plus de 57 000 personnes (plus de 100 000 selon les organisateurs) sont descendues” dans les rues des îles espagnoles, “lors d’une journée historique de participation populaire pour exiger une transformation du modèle touristique qu’elles considèrent comme ’prédateur’”, rapporte El País. Les manifestants estiment que l’afflux constant de visiteurs détruit la biodiversité et exacerbe la crise du logement en faisant grimper les loyers. Ils réclament notamment l’arrêt de la construction de deux nouveaux hôtels sur Tenerife, la plus grande et la plus développée des sept îles de l’archipel, un moratoire sur le tourisme et la création d’une écotaxe touristique. Peuplées de 2,2 millions d’habitants, les Canaries ont reçu l’an dernier 16 millions de touristes. Les manifestations anti-tourisme se sont multipliées ces derniers mois dans toute l’Espagne, deuxième pays le plus visité au monde. Les autorités cherchent des moyens de mieux protéger les habitants sans trop nuire à un secteur lucratif qui représente près de 13 % du PIB.
Centrafrique : au moins 58 morts dans un naufrage à Bangui. Une embarcation en bois, appelée baleinière, transportant plus de 300 personnes, a sombré vendredi sur la rivière Mpoko alors que les passagers se rendaient à des funérailles. “La surcharge et le mauvais état de la baleinière seraient à l’origine de ce naufrage, juste à quelques mètres après son départ”, rapporte samedi Oubangui Médias. “On a pu extraire 58 corps, sans vie. On ne connaît pas le nombre total de personnes qui sont sous l’eau”, a déclaré le directeur général de la protection civile, Thomas Djimasse, dont les équipes sont arrivées sur place 40 minutes après le drame, à Radio Guira. La Centrafrique est le deuxième pays le moins développé au monde, indiquait l’an dernier l’ONU, et le théâtre depuis 2013 d’une guerre civile meurtrière qui a baissé en intensité depuis 2018.
La menace d’une interdiction de TikTok aux États-Unis avance. La Chambre des représentants a lancé un ultimatum à la plateforme samedi en adoptant une proposition de loi qui peut l’interdire sur le sol américain si le très populaire réseau social ne coupe pas ses liens avec sa maison mère ByteDance, et plus largement avec la Chine. TikTok est accusé par des responsables américains de permettre à Pékin d’espionner et de manipuler ses 170 millions d’utilisateurs aux États-Unis. Ce texte, qui pourrait aboutir sur une rare interdiction à l’accès du marché américain, doit désormais être validé par le Sénat qui devrait voter la semaine prochaine. Il a été adopté par 360 voix contre 58, avec des voix démocrates et républicaines. Le président Joe Biden a déjà dit qu’il signerait la loi. Interdire TikTok “violerait la liberté d’expression” de 170 millions d’Américains, a immédiatement protesté le populaire réseau social samedi. “Certains experts juridiques estiment que l’entreprise aura du mal à faire valoir ce point” devant les tribunaux car “il existe un précédent sur la question de la sécurité nationale qui l’a emporté sur la liberté d’expression”, rappelle Politico.
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