Canal+ a arrêté de payer certains producteurs audiovisuels

Vincent Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi, maison mère du groupe Canal, fin avril.

Le groupe dirigé par Vincent Bolloré a demandé à certains fournisseurs de documentaires, de reportages et d'animations de consentir à des remises de 20% sur des projets déjà signés. Il menace de ne pas honorer ses engagements.

Dans le secteur de l’audiovisuel, cela commence à chauffer entre Canal et les producteurs. Alors qu’une bonne partie de la profession est réunie cette semaine à La Rochelle pour le Sunny Side, un marché du documentaire, de plus en plus de fournisseurs de contenus télévisuels se plaignent de ne plus être payés par le groupe audiovisuel dirigé par Vincent Bolloré. En difficulté sur son activité française, il demande selon nos informations à certains de ses prestataires de production de réduire la facture de contrats déjà signés de 20%, sans quoi elle refusera de les payer.

Ces dernières semaines, les syndicats de producteurs audiovisuels ont été alertés par plusieurs de leurs adhérents, la plupart issus de l’animation, du documentaire et du reportage. La concomitance laisse penser qu’il s’agit d’une stratégie coordonnée de la part de Canal. «Nous avons écrit à Canal pour savoir ce qu’il en était et pour les rencontrer, confirme Catherine Bertin, déléguée générale du Syndicat des producteurs indépendants (SPI). Nous attendons d’avoir un rendez-vous avec eux.» Toutes les boîtes de production travaillant pour Canal ne sont pas concernées à ce stade.

«C’est énorme»

«Il arrive que des petites choses soient renégociées à l’occasion, surtout dans le contexte actuel tendu pour les chaînes, qui serrent les vis un peu partout. Mais demander un rabais de 20%, cela n’arrive jamais, c’est énorme. On ne peut pas faire du rétropédalage sur un cinquième du budget de production, cela met les sociétés en difficulté», s’étonne-t-on dans un autre syndicat, sous couvert d’anonymat, où l’on ajoute que Canal se distingue depuis plusieurs mois pour ses délais de paiement de plus en plus longs.

La semaine dernière, le Syndicat des producteurs de films d’animation (...)

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