Canada : diminution du temps de travail pour les étudiants étrangers
C’est un retour en quelque sorte aux conditions d’avant la pandémie pour les étudiants internationaux. Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a ainsi annoncé la fin d’une politique temporaire qui leur avait permis de travailler quarante heures par semaine afin de pallier le manque de main-d’œuvre et aider à la reprise économique au pays. Avant, ils ne pouvaient travailler que vingt heures par semaine pendant leurs études. En septembre, lors du retour en classe, ce sera vingt-quatre heures, l’équivalent de trois quarts de travail de huit heures chaque semaine.
Pour justifier cette approche, son ministère cite de récentes études qui “ont montré que les étudiants qui travaillent plus de vingt-huit heures par semaine voient leurs résultats scolaires diminuer considérablement et que le fait de travailler plus de vingt-quatre heures par semaine augmente les risques d’abandon des études”.
Motifs politiques ?
D’autres raisons semblent avoir pesé dans la balance, écrit la CBC : “Les critiques ont averti que permettre aux étudiants internationaux de travailler à temps plein pourrait transformer un permis d’études en un visa de travail non officiel.”
Permettre aux étudiants de travailler l’équivalent de trois quarts de travail de huit heures chaque semaine est “raisonnable”, estime le ministre, notant que des recherches effectuées par son ministère montrent que “plus de 80 % des étudiants internationaux travaillent actuellement plus de vingt heures par semaine”, résume le diffuseur.
Peut-être. Le Toronto Star remarque que “la possibilité de travailler hors campus est devenue une incitation importante pour les étudiants internationaux à étudier au Canada, car ils peuvent travailler pour compenser les coûts de leurs études et parfois acquérir l’expérience de travail nécessaire pour leur éventuelle résidence permanente”.
Pendant les vacances, y compris les mois d’été, observe The Globe and Mail, “les étudiants internationaux seront autorisés à travailler plus d’heures, voire à temps plein”.
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