Canada: un concours de cheveux gelés menacé par le réchauffement climatique

Les gagnants du prix du public de l'édition 2020 - Hair freezing contest
Les gagnants du prix du public de l'édition 2020 - Hair freezing contest

Un signe concret du réchauffement climatique. Un concours de cheveux gelés organisé par les sources chaudes de Whitehorse, dans le territoire du Yukon, dans le nord-ouest du Canada, est menacé par le dérèglement climatique, alertent ses organisateurs.

Le concept est simple: s'immerger entièrement dans une des sources, sortir la tête de l'eau et attendre que tous les cheveux gèlent. Ils soumettent ensuite la photo de leur chevelure glacée à différents prix (catégorie femme, homme, groupe, créativité...)

Auprès de BFMTV, Andrew Umbrich, directeur général du site Eclipse nordic hot springs, organisateur du concours, dit constater une baisse du nombre de participants, qu'il attribue à une hausse progressive des températures. Lors de l'hiver 2019-2020, 288 personnes ont participé, la "meilleure année" du concours, affirme-t-il. Cet hiver, le jeu n'a attiré que 88 participants.

Une température de -20°C nécessaire à la tenue du concours

Comme l'explique le site du concours, ce dernier débute "dès que la température extérieure atteint -20°C", et durait cette année jusqu'au 25 mars. Seulement, avec le réchauffement climatique causé par les activités humaines, ces températures sont de moins en moins récurrentes. Le gouvernement du Yukon explique sur son site que la région "se réchauffe déjà deux fois plus vite que l'ensemble de la planète".

Les conséquences du réchauffement vont bien au-delà d'un concours de cheveux mouillés, le gouvernement du Yukon cite par exemple le dégel du pergélisol, les événements météorologiques extrêmes, les modifications de la neige et de la végétation.

Dans une synthèse publiée la semaine dernière, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), mis en place par l’ONU, souligne que "des réductions profondes, rapides et prolongées des émissions" de gaz à effet de serre "conduiraient à un ralentissement visible du réchauffement mondial en environ deux décennies".

Article original publié sur BFMTV.com