Cameroun: un soldat tué, 10 Chinois «probablement» enlevés par Boko Haram

Des soldats camerounais patrouillent dans le nord du Cameroun, le 15 décembre 2012

Un soldat camerounais a été tué et dix civils chinois «ont probablement été kidnappés» dans la nuit de vendredi à samedi après une attaque dans l’extrême-nord du Cameroun attribuée aux islamistes nigérians de Boko Haram, a-t-on appris auprès de la police.

«Des islamistes de Boko Haram ont attaqué cette nuit un camp (de travailleurs du secteur routier) (...) Dix Chinois sont introuvables depuis cette attaque. Nous pensons qu’ils ont probablement été kidnappés», a affirmé à l’AFP, sous couvert d’anonymat, un commissaire de police de la région.

Cette source, qui avait dans un premier temps annoncé la mort d’un travailleur chinois, est revenue sur ses propos, précisant qu’il s’agissait en fait d’un militaire, tué lors d’une riposte de l’armée camerounaise.

«Les combats (entre l’armée et les islamistes présumés) ont duré jusqu’à 3 heures du matin», a précisé le commissaire.

Cette nouvelle attaque est intervenue juste avant un mini-sommet africain à Paris samedi, qui visait à établir une stratégie régionale contre Boko Haram, en présence notamment des présidents nigérian Goodluck Jonathan et camerounais Paul Biya.

Une source proche de l’ambassade de Chine à Yaoundé a fait état de «10 Chinois portés disparus» et d'«un blessé».

Selon l’agence Chine nouvelle (Xinhua), le blessé est un ressortissant chinois employé par l’entreprise de construction Sinohydro, qui a été évacué dans un hôpital de N’Djamena (Tchad).

«Le jeune homme a été atteint par deux balles, l’une dans l’épaule et l’autre dans l’abdomen», a déclaré le directeur général adjoint de Sinohydro, Lan Ronghe, cité par Chine Nouvelle, ajoutant qu’il avait «repris conscience» et serait bientôt «hors de danger».

«Les islamistes ont emporté, entre autres, des explosifs» que les travailleurs chinois devaient utiliser dans une carrière, et circulaient «à bord de véhicules blindés», selon la source proche de l’ambassade.

«Les Boko Haram étaient lourdement armés. Ils sont venus avec cinq véhicules», a affirmé un responsable (...)

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