Cambodge: des militants écologistes condamnés à des peines de 6 à 8 ans de prison pour complot

La justice cambodgienne a condamné, mardi 2 juillet, dix militants écologistes à des peines allant de six à huit ans de prison pour complot en vue de commettre des crimes, dans une nouvelle tentative de « museler » l'opposition, selon des groupes de défense des droits humains.

Parmi les dix militants condamnés, la peine la plus lourde a été donnée à trois d'entre eux. Ils ont également été accusés de « lèse-majesté », a précisé Am Sam Ath, de la Ligue cambodgienne de défense des droits de l'homme (Licadho). Parmi eux, figure Alejandro Gonzalez-Davidson, le cofondateur espagnol de l'ONG Mother Nature Cambodia, dont sont issus les accusés, et expulsé en 2015. L'association est l'une des dernières à défendre l'environnement dans le pays.

« C'est un verdict très décevant. C'est incroyable que les autorités cambodgiennes condamnent des jeunes activistes qui défendent l'eau potable à Phnom Penh, protègent les forêts de mangroves à Koh Kong et mettent en garde contre la privatisation des terres dans les zones protégées, et qu'elles les présentent comme une attaque contre l'État », a réagi Am Sam Ath.

Tous les prévenus ont nié les accusations, qui étaient motivées par des raisons politiques à leurs yeux. Devant un tribunal de la capitale Phnom Penh où le jugement a été rendu, quatre des militants condamnés ont été embarqués dans des voitures de police, selon un journaliste de l'AFP présent sur place. Les autres prévenus n'étaient pas présents au palais de Justice.

Une tentative de « museler les critiques » du gouvernement


Lire la suite sur RFI