Pour Camélia Jordana, les policiers sont aussi victimes des dysfonctionnements du système
VIOLENCES POLICIÈRES - « Que fait-on de ce mal-être, de ce mal, dans notre société, aujourd’hui ? » Cette question à l’égard des violences policières, c’est l’actrice et chanteuse Camélia Jordana qui, au micro de France Inter, ce mercredi 15 novembre, l’a posée.
« On voit une liste de victimes de violences policières qui s’allonge, mais les morts - les civils - ne sont pas les seules victimes. Les policiers et les policières sont aussi victimes de ce système », estime Camélia Jordana, selon qui la question n’est pas de savoir si l’on est contre les violences policières ou contre la police.
Découvrez le passage en question ci-dessous à partir de 6’ :
L’actrice française de 31 ans est à l’affiche, ce mercredi, d’un film de Mehdi Fikri intitulé Avant que les flammes ne s’éteignent. Elle y interprète une femme du nom de Malika dont le jeune frère est mort à la suite d’une violente interpellation. Entourée de son autre frère (Sofiane Zermani) et de sa sœur (Sonia Faïdi), elle décide de se lancer dans un combat judiciaire pour qu’un procès ait lieu.
Un combat inspiré de celui d’Assa Traoré et du collectif Justice pour Adama, mais aussi de quatre autres dossiers similaires, à savoir les morts de Lamine Dieng (Paris, 2007), d’Ali Ziri (Argenteuil, 2009), de Wissam El-Yamni (Clermont-Ferrand, 2012) et d’Amine Bentoussi (Paris, 2012).
Camélia Jordana attristée et bouleversée
Au micro de France Inter, Camélia Jordana poursuit : « Je ne crois pas en une société qui serait organisée de telle sorte à ce qu’on se dise que c’est la police contre le peuple. La police fait partie de la société. Le problème est tel qu’aujourd’hui la police nous parle elle-même des dysfonctionnements au sein de sa structure. »
Les mots de Camélia Jordana ne sont pas anodins, cette dernière fait partie des rares personnalités publiques à prendre la parole sur le sujet depuis plusieurs années, en France. Aperçue à plusieurs reprises lors de rassemblements contre les violences policières, elle avait aussi été particulièrement attaquée pour avoir confié « ne pas se sentir en sécurité face à un flic ».
Très attristée et bouleversée par « la liste des victimes de violences policières », conclut-elle sur France Inter, Camélia Jordana « ne pense pas que dans notre démocratie française on puisse faire face à une chose aussi grave et ne pas choisir de ne pas regarder le problème ni le prendre à la racine ».
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