Californie : Coronavirus, le very bad trip

Après le déni encouragé par Donald Trump, les Etats-Unis réalisent que le Covid-19 n'est pas une fiction. Entre boosters d'immunité, vidéos de Schwarzenegger et système de santé défaillant, les Californiens voient leur ciel s'assombrir. Récit.

                                                 

La semaine n'avait pas si mal commencé à Los Angeles. Certes, les nouvelles d'Italie n'étaient pas bonnes, celles de France guère meilleures, mais, en ce mardi 10 mars, le nombre d'infectés relativement bas en Californie (157, officiellement) et les discours rassurants, couplés à l'optimisme naturel des Américains, concouraient à la quasi-normalité de ce début de mois ensoleillé. Hug ou pas hug ? Check coude ou check pied ? Coachella ou pas ? Les Américains pouvaient encore prendre le coronavirus à la légère, pensant qu'ils allaient mieux s'en sortir que le reste du monde. Le lendemain, tout a changé.

C'est le 11 mars que Donald Trump a fait son premier vrai discours de crise. Le lendemain, le « Washington Post » titrait : « Dix minutes devant le prompteur : comment Trump a échoué à rassurer la nation. » Quelques heures après ce discours vague et confus, blâmant un « virus étranger » et ne proposant comme solution qu'une fermeture de la frontière avec l'Europe, les rayons des supermarchés ont commencé à se vider. Devant Costco, temple du consumérisme qui vend des produits en gros aux particuliers, des queues d'au moins 1 kilomètre se forment. On attend là quatre, cinq, six heures pour remplir son chariot de papier toilette (80 rouleaux maximum), de packs d'eau ou de soda — on ne trouve plus de gel hydroalcoolique depuis longtemps. À Erewhon et à Whole Foods Market, supermarchés...

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