Calendrier, zones d’ombre… La Cour des comptes affiche ses craintes sur la réforme de la police judiciaire

Haro sur la réforme de la police judiciaire. Alors qu’il fait déjà l’objet d’une fronde dans les rangs de la police, le projet du gouvernement inquiète aussi la Cour des comptes. Cette dernière considère qu’elle n’est pas « en soi de nature à répondre à la situation très dégradée du traitement de la délinquance du quotidien » et doute qu’elle puisse être opérationnelle pour les Jeux olympiques de Paris 2024.

Concrètement, cette réforme portée par Gérald Darmanin, prévoit de placer tous les services de police à l’échelle du département – renseignement, sécurité publique, police aux frontières (PAF) et police judiciaire – sous l’autorité d’un seul Directeur départemental de la police nationale (DDPN), dépendant du préfet. Mais, selon les agents de la rue Cambon, plusieurs éléments du projet soulèvent des craintes quant à son application et son efficacité.

Une réforme « mouvante »

D’abord, dans son rapport de 155 pages publié ce jeudi 11 mai, la Cour des comptes s’inquiète du calendrier « très ambitieux » fixé pour sa mise en œuvre, à la fin de l’année, compte tenu du travail « considérable » restant à accomplir.

Dans la même veine, le Sénat avait demandé au ministre de l’Intérieur de repousser l’application de la réforme après les JO-2024. Mais Gérald Darmanin a décidé de maintenir le calendrier à la fin 2023, malgré la contestation en interne et dans le monde judiciaire.

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