Caitlin Clark, ou quand l’Amérique se prend de passion pour la pépite du basket féminin de demain

Retenez bien le nom de Caitlin Clark, car il pourrait bientôt devenir aussi célèbre que celui des stars de la NBA comme LeBron James ou Joel Embiid.
JASON MILLER / Getty Images via AFP Retenez bien le nom de Caitlin Clark, car il pourrait bientôt devenir aussi célèbre que celui des stars de la NBA comme LeBron James ou Joel Embiid.

BASKET - LeBron James l’adoube, Travis Scott se déplace dans l’Iowa juste pour la voir jouer et Luka Doncic la compare déjà à Steph Curry… Qui dit mieux ? Propulsée au rang d’icône de son sport à seulement 22 ans, la basketteuse américaine Caitlin Clark n’en finit plus d’épater par son talent précoce et ses statistiques affolantes.

Cette basketteuse américaine montre les inégalités entre joueurs et joueuses

Ce mardi 16 avril, la jeune athlète a d’ailleurs confirmé que d’immenses espoirs reposaient sur ses épaules en ayant été draftée en première position par l’équipe des Indiana Fever. Ce qui lui permet d’intégrer dès la saison prochaine le championnat professionnel WNBA, pendant féminin de la NBA aux États-Unis.

Il faut dire que sa dernière année de carrière universitaire avec les Iowa Hawkeyes a particulièrement impressionné. À tel point qu’elle est devenue cette saison la recordwoman de points en championnat universitaire NCAA, hommes et femmes confondus.

La « hype » Caitlin Clark

Désormais c’est au plus au niveau que la jeune star du basket féminin pourra s’illustrer. Son incroyable talent et sa proportion à réussir (presque) tous les tirs longue distance qu’elle exécute ont bien aidé à élever la jeune femme au rang de star, attirant des spectateurs mais surtout des téléspectateurs de plus en plus nombreux pour suivre ses exploits.

Ces derniers jours, Caitlin Clark a même été adoubée par les plus grands. À commencer par Luka Doncic et un certain LeBron James, qui s’est montré particulièrement dithyrambique sur le style de jeu de la meneuse. « Si tu n’aimes pas le jeu de Caitlin Clark, tu n’es qu’un énorme haineux. Restez loin de ces gens, s’il vous plaît », a-t-il tweeté, apportant un nouveau de projecteur sur ses récentes performances.

Un tweet posté juste après la finale du championnat universitaire entre les Iowa Hawkeyes et les South Carolina Gamecocks, sans doute la meilleure équipe universitaire de ces dernières années. Si Caitlin Clark et les siens ont malheureusement perdu la finale (87-75) celle-ci a quand même réalisé un record d’audience… avec 24 millions de téléspectateurs.

Afin de mesurer l’ampleur de ce record, il faut se rendre compte que jamais un match de basket, masculin ou féminin, professionnel ou universitaire, n’a réalisé de telles audiences aux États-Unis depuis 2019. Une preuve de plus que l’Amérique a complètement épousé la « hype » Caitlin Clark.

Mais il n’y a pas que les tirs de loin et les statistiques qui font d’elle une joueuse comparée à Steph Curry par le Slovène Luka Doncic. Celle qui porte le numéro 22 illumine aussi les parquets avec ses passes lumineuses (mais surtout imprévisibles) qui font très souvent la différence dans le jeu.

Les JO avant le grand saut ?

Preuve de son intégration fulgurante dans la société américaine, Caitlin Clark s’est déjà invitée sur le plateau du célèbre Saturday Night Live pour une prestation tout en assurance et en dérision sur son nouveau statut. La sportive a même été félicitée par le président américain Joe Biden après avoir brisé le record de points vieux de 54 ans évoqué plus tôt.

Pour la native de Des Moines, le virage vers le plus haut niveau s’annonce toutefois difficile à cause de l’attente démesurée autour de sa personne. Mais la meilleure joueuse universitaire des saisons 2022-2023 et 2023-2024 va quand même pouvoir profiter de sa récente exposition pour tenter de décrocher sa place aux JO de Paris 2024.

Candidate pour une place dans la Team USA cet été à Paris, Caitlin Cark dispose déjà d’une bonne dose d’expérience en équipe nationale en ayant déjà remporté plusieurs médailles d’or avec les équipes jeunes. Reste à savoir si son talent suffira à son intégration dans l’équipe première dès cette année.

Durant ce mois d’avril, l’Américaine avait été sélectionnée pour un stage avec l’équipe nationale. Un premier rendez-vous manqué pour la jeune femme, qui avait logiquement privilégié sa fin de saison universitaire et la finale du championnat.

Si sa participation aux JO se confirme, nul doute que son exposition médiatique internationale pendant cette période bénéficiera à sa carrière et à la mise en lumière du championnat qu’elle intégrera ensuite. Aux États-Unis, où la NBA continue de régner en maître sur les audiences, l’arrivée de Caitlin Clark en premier choix de la draft pourrait facilement conduire la WNBA dans une nouvelle dimension.

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