Café, Napoléon, Versailles… Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'Arménie

Vu du Lake Sevan au sud de l'Arménie.
Vu du Lake Sevan au sud de l'Arménie.

Voilà un ouvrage abécédaire richement illustré où l'on apprend une foule de choses, non seulement sur les Arméniens, puisqu'il s'agit du sujet, mais aussi sur la France, tant les destins des deux pays et communautés sont intimement liés. On n'y parle pas seulement d'Aznavour, de Devedjian, ou de Henri Verneuil, mais aussi de Hugo, Dumas, de quelques églises en Bretagne ou près de Gap, ou d'Arméniens qui ont contribué au rayonnement de la France? Entretien avec Corinne et Richard Zarzavatdjian, marqués bien sûr par les événements récents, qui nous expliquent les raisons de certaines entrées.

Le Point : Pourquoi avoir retenu Colbert ?

Corinne Zarzavatdjian : Il a permis l'installation durable des premiers Arméniens en France, en favorisant à Marseille, où il avait fait ouvrir un port franc, leur commerce d'étoffes, d'indiennes, des cotonnades très légères et aux couleurs très vives à l'époque où les tissus étaient encore lourds. Cet homme d'affaires à la tête du royaume de France avait compris que le commerce des Arméniens représentait une véritable manne.

Marseille, véritable porte d'entrée des Arméniens, et c'est par là qu'arrive en France le premier café?

C. Z : Le café était considéré jusque-là comme une boisson maudite en raison de sa couleur noire, mais les Arméniens, grands voyageurs, vont le faire venir d'Éthiopie et l'adapter à la France dès 1640 en introduisant une manière de le déguster. Le premier café proprement dit ouvre ses portes à Marseille en 1 [...] Lire la suite