Le cadeau inattendu de Drew Barrymore aux scénaristes en grève

“La semaine dernière, le syndicat des scénaristes, la Writers Guild of America, était vent debout contre Drew Barrymore. Cette semaine, il devrait lui envoyer des fleurs et de jolies corbeilles de fruits”, s’amuse, dans le Los Angeles Times, la chroniqueuse Mary McNamara.

Le 10 septembre, l’actrice, productrice et animatrice avait annoncé son intention de lancer dès le 18 septembre la quatrième saison du Drew Barrymore Show, l’émission de télévision qu’elle anime sur la chaîne CBS. Sans attendre la fin de la grève lancée le 2 mai par les scénaristes, donc. Comme d’autres animateurs de talk-shows pendant la précédente grève des scénaristes, en 2007-2008, elle espérait pouvoir procéder sans scénaristes le temps que se règle le conflit social – en faisant entre autres valoir que cela permettrait à ses salariés non grévistes de travailler, et donc d’être payés.

Un cas exemplaire

Mal lui en a pris. Assaillie de critiques, elle a posté une première vidéo sur Instagram (dépubliée depuis) dans laquelle, en larmes, elle justifiait sa décision. Puis, le 17 septembre, elle a posté un message d’excuses et annoncé qu’elle renonçait à reprendre son émission tant que la grève était en cours.

Drew Barrymore n’est pas la seule à avoir envisagé de poursuivre son émission malgré la grève. Parmi d’autres, Bill Maher, l’animateur du talk-show Real Time sur la chaîne HBO, a caressé la même idée, avant de faire lui aussi marche arrière.

Le cas de Drew Barrymore, révélée à l’âge de 7 ans dans le film E.T., l’extraterrestre de Steven Spielberg, est malgré tout emblématique, analyse Mary McNamara dans le Los Angeles Times.

“La volée de bois vert qu’a immédiatement reçue Drew Barrymore, personnalité ultrapopulaire et maintes fois pardonnée par le passé, a refroidi toute l’industrie”, analyse la chroniqueuse :

“Si elle n’a pas le droit de faire ce que Conan O’Brien, Stephen Colbert et d’autres animateurs ont pu faire en 2008, c’est que cette mobilisation des scénaristes n’est pas une grève à la papa.”

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