Cadavre et voiture brûlée à Chevaline: la victime s'est suicidée

Panneau indiquant l'entrée de la commune de Chevaline, en Haute-Savoie. - Jean-Pierre Clatot - AFP
Panneau indiquant l'entrée de la commune de Chevaline, en Haute-Savoie. - Jean-Pierre Clatot - AFP

L'homme dont le cadavre a été retrouvé la semaine dernière près d'une voiture brûlée à Chevaline (Haute-Savoie) s'est suicidé, a rapporté ce lundi auprès le parquet d'Annecy, confirmant une information du quotidien régional Le Dauphiné Libéré. Âgé de 70 ans, cet habitant de Doussard, une commune voisine, était malade et en dépression, a précisé la même source.

Son corps était "fortement calciné au niveau des jambes" quand les pompiers l'ont découvert à proximité d'une voiture incendiée dans la combe d'Ire, un secteur forestier où avait eu lieu, le 5 septembre 2012, la tuerie de Chevaline, quadruple meurtre resté non élucidé à ce jour.

Aucun lien avec la tuerie de Chevaline

Les enquêteurs avaient d'emblée souligné qu'aucun élément ne permettait de faire un lien entre les deux affaires.

Il y a huit ans, Saad al-Hilli, 50 ans, ingénieur britannique d'origine irakienne, sa femme de 47 ans, et sa belle-mère de 74 ans, avaient été tués de plusieurs balles dans leur voiture, sur une petite route forestière proche de Chevaline.

Un cycliste de la région, Sylvain Mollier, avait également été tué, probable victime collatérale. L'une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, cachée sous les jambes de sa mère, s'en était miraculeusement sortie indemne.

Une nouvelle audition des survivantes

Le parquet d'Annecy a par ailleurs confirmé, ce lundi, que les autorités britanniques avaient donné leur accord pour que les deux sœurs, aujourd'hui adolescentes, soient entendues à nouveau dans le cadre de l'enquête.

Ces auditions seront faites par les enquêteurs britanniques et communiquées à la justice française, avait précisé la procureure Véronique Denizot lors d'une émission diffusée la semaine dernière par la radio RTL.

Dans le souvenir que les deux enfants ont gardé de cet épisode traumatique, beaucoup espèrent qu'un éventuel détail inconnu à ce jour pourrait faire avancer l'enquête, au point mort, mais la prudence reste de mise huit ans après cette tuerie énigmatique.

Article original publié sur BFMTV.com