Cacophonie, Donald Trump et Joe Biden critiqués... Ce qu'il faut retenir du débat républicain aux États-Unis

Une cacophonie et bien peu d'avancées. Sept candidats conservateurs à la Maison Blanche se sont affrontés mercredi soir en direct à la télévision pour le deuxième débat du parti républicain. Malgré son absence, l'ancien président Donald Trump a été une nouvelle fois a été au centre des discussions.

"Donald, je sais que tu nous regardes", a lancé l'ex-gouverneur du New Jersey Chris Christie en pointant son doigt vers la caméra. "Tu n'es pas là ce soir, pas à cause des sondages, pas à cause de tes inculpations, mais parce que tu as peur", a-t-il assuré.

L'ancien président a choisi de snober cette émission, étape importante de la longue route vers la Maison Blanche, en raison selon lui de sa très large avance dans les enquêtes d'opinion républicaines.

Le plus acéré des contempteurs de l'ancien président américain sur le plateau, a vivement critiqué l'ancien locataire de la Maison Blanche pour avoir décliné de participer au débat avec un jeu de mots.

"Vous avez peur de venir sur cette estrade pour défendre votre bilan. Si vous continuez, plus personne ne vous appellera Donald Trump, on vous appellera Donald Duck", a-t-il lancé, le mot "duck" en anglais voulant dire "canard" mais aussi "esquiver".

L'écueil Trump

Comme lors de la première émission donc, l'ancien président a écrasé le débat de son absence. Mais cette fois-ci, ses rivaux ont beaucoup moins retenu leurs coups.

"Donald Trump manque à l'appel", a taclé Ron DeSantis, qui était vu par certains conservateurs comme la relève du Parti républicain, mais dont la cote a dégringolé dans les enquêtes d'opinion.

Le gouverneur de Floride, qui s'est fait remarquer avec ses prises de positions choc sur l'avortement, les questions LGBT+ ou l'immigration, accuse désormais un retard de plus de 40 points face à Donald Trump, selon l'agrégateur de sondages RealClearPolitics.

C'est tout le paradoxe: à quatre mois des premières primaires, Donald Trump, inculpé quatre fois au pénal, continue d'écraser toute la concurrence, bénéficiant encore d'un soutien massif auprès de sa marée de supporteurs à casquettes rouges.

Biden également critiqué

Pour sa part, alors qu'un confit social dans l'automobile touche le pays, l'ancien vice-président Mike Pence a réservé une flèche à Joe Biden, qui a rejoint mardi des ouvriers américains de l'automobile sur un piquet de grève.

"Joe Biden n'a pas sa place sur un piquet de grève. Il a sa place dans la queue pour le chômage", a-t-il lancé.

Sur ce sujet, Tim Scott, sénateur républicain de Caroline du Sud, a lui assuré que le syndicat UAW voulait "une semaine de travail de quatre jours à la française". Avec connotation péjorative à la clé, bien sûr.

Déballage intime

Ce deuxième débat a également été le théâtre d'un déballage intime surprenant. Mike Pence, toujours lui, pourtant chrétien pratiquant qui fait régulièrement mention de sa foi, a, contre toute attente, semblé évoquer sa vie sexuelle sur scène.

"Ma femme n'est pas membre du syndicat des enseignants, mais je dois dire que je couche avec une enseignante depuis 38 ans", a-t-il lâché, suscitant des rires.

Il réagissait après que Chris Christie eut critiqué le président Biden, qui selon lui "couche avec une syndiquée", en référence à son épouse Jill Biden.

Article original publié sur BFMTV.com