Caïpirinha et cachaça

Caïpi

Les ingrédients de la caïpirinha sont connus : citron vert, sucre blanc, glaçons et bien entendu cachaça. Mais chacun a sa recette, son truc personnel pour la réussir : ne pas trop écraser les citrons, bien doser chaque quantité, choisir la cachaça appropriée, utiliser ou non un shaker… Depuis déjà un bout de temps, certains Brésiliens ont choisi de remplacer la cachaça par la vodka, inventant la caïpiroska ! J’y vois personnellement un certain snobisme.

On peut faire de la caïpirinha avec d’autres fruits, comme le maracuja (fruit de la passion) ou la fraise. Un ami pauliste m’a fait découvrir une petite merveille, parfaite pour la caïpirinha : le lima da Persia, fruit peu connu en Europe. Il s’agit du limettier ou citron doux, connu au Moyen-Orient et en Inde. Chaudement recommandé !

La caïpirinha est douce, rafraîchissante et délicieuse : ça se boit comme du petit-lait. Mais elle est traîtresse ! On se retrouve vite fin saoul, surtout par une chaude journée de plage, en plein été tropical. Il faut rappeler que la cachaça titre entre 38 et 48 degrés d’alcool. À boire donc avec beaucoup de modération et surtout pas à jeun !

Fruits

Avec de la cachaça, on peut aussi faire des batidas. On y ajoute un fruit ou sa pulpe, du lait concentré et toujours du sucre et des glaçons. On a nécessairement recours au mixer. Les batidas de coco ou de maracuja sont les plus réputées.

Mais sans cachaça et toujours avec des fruits, le Brésil a beaucoup à offrir aux abstinents de l’alcool. J’ai le souvenir nostalgique des petits bars à jus de fruits de Salvador dans les années 1970, avec leur comptoir donnant sur la rue, couvert de mixers et d’empilage de fruits tropicaux les plus variés. Le grand plaisir était d’y savourer un mélange original de divers fruits, en commençant par le plus classique : orange-papaye. On pouvait aussi y demander une vitamina (le milk-shake brésilien) : une “vitamine banane” tenait lieu de petit-déjeuner ! Hélas, la jeunesse brésilienne s’est ensuite massivement convertie au coca et autres sodas, entraînant des taux d’obésité record.

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