"C’est pratiquement tous les jours": un couple isérois harcelé par une voisine qui les accuse de manger ses chats

Depuis quatre ans, Martine Le vit un véritable cauchemar. Cette habitante de Saint-André-le-Gaz (Isère) reçoit régulièrement la visite d’une voisine du quartier qui l’accuse de voler ses chats pour les manger, révèle Le Dauphiné Libéré.

"Qu'il pleuve ou qu'il neige"

"Elle a commencé à venir les réclamer devant le portail au mois de mai 2020, explique Martine Le au Progrès. Depuis, c’est pratiquement tous les jours, qu’il fasse chaud ou froid, qu’il pleuve ou qu’il neige." Quand elle s'absente, c’est son mari qui assiste à ces attaques sur fond de racisme, le couple étant d’origine asiatique.

À chaque fois, le même scénario. La voisine se poste devant le portail du couple Le et répète: "Libérez mes chats. Libérez mes chats. Libérez mes chats", rapporte Le Progrès.

La famille s’est équipée de caméras de vidéosurveillance pour enregistrer la fréquence à laquelle leur voisine se pointe devant leur grillage. Le 24 mars 2024, la première apparition a été enregistrée à 7h38. La dernière à 20h58, rapporte Le Progrès qui précise que sur l’une des captations, la voisine est vue en train de frapper le portail à l’aide d’une canne dans la nuit.

"C'est une preuve"

Interrogée par nos confrères, cette voisine affirme n’être qu’une victime. "Tous les jours, ils mettent des appâts derrière leur maison pour les attraper (les chats, NDLR)", affirme-t-elle. Elle reconnaît aussi se rendre devant le portail de ses voisins pour leur réclamer le retour de ses chats.

“Lorsque mon chat a commencé à disparaître, il y a quatre ans, j’ai mis des mots dans les boîtes aux lettres du quartier, explique-t-elle au Progrès. Puis dans des boîtes aux lettres de manière individuelle. Lorsque j’ai déposé un papier dans leur boîte aux lettres, mon chat est revenu. C’est une preuve.” Elle précise néanmoins que ses animaux de compagnie rentrent quotidiennement à son domicile.

Martine Le a contacté la mairie, la gendarmerie et un conciliateur de justice pour résoudre la situation, en vain. Elle explique avoir proposé à sa voisine de venir récupérer ses chats chez elle. "Mais il n’y en a pas", appuie Martine Le.

"Nous sommes asiatiques, d’origine vietnamienne, nous ne mangeons ni les chats ni les chiens. Oui, je vois passer ses chats dans le jardin pour chasser, mais c’est tout. C’est normal, il y a un grand champ derrière notre maison", poursuit-elle auprès du Progrès, pointant les conséquences de ces attaques répétées sur sa vie personnelle et familiale.

"Comment je fais pour vivre au quotidien?"

Martine Le doit prendre un cachet pour dormir. "Comment je fais pour vivre au quotidien? Les soirs en rentrant du travail (...), s’interroge-t-elle auprès de nos confrères. Mon petit-fils de 2 ans m’a déjà appelée en pleurs, me demandant d’aller voir la dame devant la maison."

De son côté, Magali Guillot, maire de Saint-André-le-Gaz, confie l’impasse devant laquelle elle se trouve. "C’est une affaire que nous n’arrivons pas à régler", explique-t-elle au Progrès. L’élue précise avoir rencontré à plusieurs reprises la voisine en question.

Article original publié sur BFMTV.com