“C’est un ogre !” : Mathieu Kassovitz s’en prend à Gérard Depardieu et dénonce son propre comportement envers les femmes

Dans une interview accordée à Libération publiée dimanche 17 mars, Mathieu Kassovitz, bien connu pour son franc-parler, n'a pas mâché ses mots envers Gérard Depardieu et le mouvement MeToo.

Le retour de Mathieu Kassovitz sur le devant de la scène ne se fait pas sans fracas. L'acteur, également réalisateur, est réputé pour sa franchise. Récemment, il s'est illustré dans une joute verbale avec Saïd Taghmaoui, qu’il a dirigé sur le film “La Haine”, sur les réseaux sociaux. Mais cette fois-ci, c'est Gérard Depardieu qui est dans le viseur de ses critiques.

Dans un entretien avec Libération, à l'occasion de la sortie du film "Les Rois de la piste", Mathieu Kassovitz, victime d’un grave accident de moto il y a quelques mois, s'est exprimé sur les récentes révélations dans l'industrie du cinéma, notamment après les accusations portées par Judith Godrèche : "J’ai toujours trouvé chelous ces mecs qui tournaient avec des filles de 13 ans", a-t-il déclaré, pointant du doigt implicitement certains réalisateurs, dont Benoît Jacquot et Jacques Doillon.

Mais c'est surtout Gérard Depardieu qui a été la cible de ses attaques les plus acerbes. Accusé de viol et d'agressions sexuelles, l'acteur est qualifié par Mathieu Kassovitz d’ "ogre à qui personne n’a jamais dit ‘ça suffit’, alors il a continué".

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Mathieu Kassovitz, qui a lui-même dirigé Depardieu dans le film "Babylon A.D.", rappelle une anecdote révélatrice de l'attitude de l'acteur. Il aurait en effet lancé "Hmmm, ça sent la ch**te…", en arrivant sur le plateau.

Mais l'introspection ne s'arrête pas là pour Mathieu Kassovitz, qui s’apprête à présenter l'adaptation de son film “La Haine”, en comédie musicale. Conscient de ses propres erreurs passées, notamment en matière de comportement envers les femmes, il reconnaît : "Oui, j’ai toujours aimé la drogue, la séduction, les filles, comme un jeu." Mais il affirme avoir évolué avec le temps, grâce aux femmes de sa vie et ses trois enfants: "Je crois que j’ai compris ce sentiment de prédation que ressentent les femmes. À 56 ans, on est un peu moins con".

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