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"C'était mon devoir": François Hollande a déjeuné à l'Élysée avec Emmanuel Macron vendredi dernier

L'ancien chef de l'État s'y est rendu pour seulement la "troisième fois" depuis 2017 et la première élection d'Emmanuel Macron comme président de la République.

François Hollande a déjeuné à l'Élysée avec Emmanuel Macron vendredi dernier. "Le président de la République voulait faire une consultation, c'était mon devoir d'y être", dit le prédécesseur de l'actuel chef de l'État sur BFMTV-RMC. Entre les deux, les relations se sont largement dégradées depuis la fin du quinquennat de l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste.

Emmanuel Macron a d'abord "été mon collaborateur puis ensuite ministre" avant de prendre des "décisions", dont celle "d'être candidat alors que je n’avais rien dit", résume François Hollande, rappelant cette rupture historique avec celui qui fût longtemps son protégé avant de se lancer dans l'aventure élyséenne en novembre 2016.

"Je ne viens pas souvent"

Depuis qu'il a rendu les clés du pouvoir, "ça doit être la troisième fois" que François Hollande se rend à l'Élysée.

"Je ne viens pas souvent", insiste l'ex-chef de l'Etat, avant de reconnaître dans un euphémisme qu'une "distance s'est établie".

D'autant plus que François Hollande a "souvent dû prendre la parole" sur la politique d'Emmanuel Macron parce qu'elle ne lui "paraissait pas correspondre à ce qu' [il] avai[t] fait en son temps ou l'idée qu'[il] se fai[t] de l'équilibre social exigé".

Pour autant, l'ancien président ne veut pas résumer le sujet à sa relation avec Emmanuel Macron. Il évoque aussi la difficulté pour un ancien président de revenir dans ces lieux de pouvoir. "Valéry Giscard d'Estaing ne voulait même pas revenir à l'Élysée tant il était pris par l'émotion, la nostalgie et le regret", rappelle le socialiste.

"Nécessaire"

Et de poursuivre: "Je suis débarrassé de ces préjugés-là. Je considère que quand il y a un dialogue républicain, il faut qu’il soit mené". François Hollande indique à ce propos qu'il a été consulté sur "les institutions" et non les "sujets d'actualité", même si ces derniers "ont été évoqués".

"Sur les institutions, il me paraît tout autant nécessaire que le président de la République fasse cette consultation et que je m’y rende", a jugé François Hollande, précisant que "Nicolas Sarkozy s’y rendra aussi" et que "d’autres autorités seront également conviées".

Article original publié sur BFMTV.com

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