Burkina Faso : la Russie avance ses pions dans l’or

Le site aurifère de Namisga, au Burkina Faso.  - Credit:ISSOUF SANOGO / AFP
Le site aurifère de Namisga, au Burkina Faso. - Credit:ISSOUF SANOGO / AFP

Le gouvernement du Burkina Faso issu d'un putsch et qui entend diversifier ses partenaires, a décidé d'octroyer le permis d'exploitation d'une nouvelle mine d'or à la société russe Nordgold, selon un compte rendu du conseil des ministres publié ce jeudi 8 décembre. Ce permis d'exploitation prévu pour une durée de quatre ans sur le site de Yimiougou (région du Centre nord) couvrant une superficie de 31,44 kilomètres carrés, permettra une production totale estimée à 2,53 tonnes d'or, selon le gouvernement. La contribution directe de cette production au budget de l'État est estimée à 5,3 milliards de francs CFA (8,1 millions d'euros) et 648 millions de francs CFA (environ 1 million d'euros) au profit du fonds minier de développement local.

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Des défis sécuritaires qui ne freinent pas l'appétit russe

Le groupe russe Nordgold, fondé en 2007, a été l'un des premiers à produire de l'or dans le pays, à travers ses deux filiales, la société des mines de Taparko (Somita) et Bissa gold. Il exploite déjà trois gisements dans le nord du Burkina Faso, en proie à des violences djihadistes depuis 2015, perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. En avril, Nordgold avait annoncé l'arrêt pour « raisons de sécurité » de la mine de Taparko. Ces dernières années pour se financer, les groupes terroristes font main basse sur les sites d'orpaillage dans des zones où l'État burkinabé est qu [...] Lire la suite