A Budapest, le "sommet démographique", grand raoult de la droite ultra-conservatrice européenne
Plusieurs dirigeants et personnalités aux convictions ultraconservatrices et d'extrême droite se réunissent pendant deux jours à Budapest, en Hongrie, à l'occasion du "sommet démographique". Thème de prédilection de la rencontre : "la famille est la clé de la sécurité".
La Première ministre italienne Giorgia Meloni est l'une des intervenantes, aux côtés du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Ils défendent le "modèle traditionnel de la famille".
"Nous devons changer de cap politique. Nous devons nous assurer que les pouvoirs conservateurs et favorables à la famille prennent le dessus dans le plus grand nombre possible de pays européens", a plaidé le responsable hongrois. "En outre, les élections parlementaires européennes auront lieu l'année prochaine. Tout est réuni pour que nous puissions renverser le rapport de force en notre faveur par une manœuvre d'encerclement."
"Nous voulons la défendre, nous voulons la revitaliser. La famille ne limite la liberté de personne, mais augmente la richesse de chacun. Nous ne croyons pas que l'État puisse remplacer la famille et lorsque cela a été tenté dans le passé, comme en Europe de l'Est sous le régime soviétique, les résultats nous ont servi d'avertissement, personne ne doit répéter l'expérience", juge la patronne de Fratelli d'Italia, qui a fait de la défense de la famille traditionnelle un des ses principaux arguments électoraux.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, M. Orban s'est présenté comme un défenseur "illibéral" du christianisme et des valeurs "pro-famille" dans ce pays d'Europe centrale de 9,7 millions d'habitants. Un programme de logements subventionnés pour les jeunes couples mariés a été introduit en 2015, tandis que les politiques annoncées en 2019 comprennent une exonération fiscale à vie pour les femmes qui mettent au monde quatre enfants ou plus.
"Au total, 60 leaders d'opinion, experts et hommes politiques de quatre continents ont participé au "sommet démographique". L'événement a lieu depuis 2015, mais c'est la première fois que des chefs d'État et de gouvernement en exercice ont accepté l'invitation", précise Zoltan Siposhegyi, correspondant d'Euronews à Budapest.