Bruno Le Maire et son « maître-mot » ont bien fait rire les ministres délégués à Bercy

POLITIQUE - Ne dites plus « faire table rase » mais « tabula rasa ». C’est en tout cas le maître-mot donné par Bruno Le Maire à ses ministres délégués lors d’une passation de pouvoir à Bercy ce lundi 12 février. Le ministre de l’Économie a prononcé un discours introduisant Marina Ferrari, la nouvelle secrétaire d’État chargée du Numérique. Elle remplace Jean-Noël Barrot, nouveau ministre délégué chargé de l’Europe depuis la deuxième vague du remaniement.

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L’occasion pour le ministre de rappeler la feuille de route fixée, y compris aux ministres délégués qui conservent leur poste, à savoir Olivia Grégoire, en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, et Thomas Cazenave, pour les Comptes publics.

« La feuille de route se résume en un seul mot pour Olivia Grégoire : simplification. La tabula rasa, voilà quel doit être ton maître-mot » a déclaré Bruno Le Maire, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. Puis de marteler : « Tabula rasa de ce qui ne marche pas, tabula rasa de ce qui est inutile, tabula rasa de ce qui coûte à nos entrepreneurs, à nos commerçants, à nos artisans et qui ne rapporte rien à nos compatriotes, tabula rasa de la complexité qui donne des migraines… ».

« Réduire les dépenses et désendetter »

L’anaphore a fait rire les ministres qui n’ont pas pu s’empêcher de le charrier. « Tabula rasa de la dépense publique », a lancé Olivia Grégoire, tout en faisant du coude à son collègue Thomas Cazenave. Bruno Le Maire s’apprêtait à s’adresser au ministre des Comptes publics, dont la mission principale ne change pas : « réduire les dépenses et désendetter ».

Sans donner de précisions, le ministre de l’Économie a annoncé qu’il s’exprimera prochainement pour faire des annonces. Fin janvier, il avait confirmé la levée progressive du « bouclier tarifaire ». Ou comment faire « revenir à la normale » les dépenses publiques à coups de « tabula rasa ».

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