Bruno Le Maire annonce 10 milliards d’euros d’économies, la gauche lui propose d’autres recettes

POLITIQUE - « Un mauvais choix ». Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, la gauche n’est pas d’accord avec les économies annoncées par Bruno Le Maire sur TF1 ce 18 février pour tenir les objectifs budgétaires de Bercy. Le ministre de l’Économie souhaite « 10 milliards d’économies immédiates » en réduisant les dépenses de gestion de tous les ministères et en diminuant la part de l’État dans certaines politiques publiques comme l’aide au développement ou le dispositif MaPrimeRenov’.

Le gouvernement a dû revoir à la baisse sa prévision de croissance pour 2024 de 1,4 % à 1 %, et ce alors que les agences de notation vont bientôt se pencher sur le cas de la France. « Je dis à Bruno Le Maire que s’il cherche 10 milliards d’euros, je peux lui dire où aller les chercher sans pénaliser les Français et la croissance », a réagi Fabien Roussel sur RTL ce 19 février.

Le secrétaire national du PCF propose notamment de ponctionner les 100 milliards d’euros de dividendes versés aux actionnaires. Cette solution avait notamment fait l’objet d’un amendement du groupe MoDem en 2022, mais le gouvernement n’avait pas voulu reprendre l’idée de leurs alliés centristes.

« Agir sur les recettes au lieu des dépenses »

Le chef du PCF regrette également que le dispositif « MaPrimeRenov’ » fasse partie des politiques publiques sur lesquelles des économies vont être réalisées. « S’il y a le feu sur la planète, ça veut dire qu’il faut des investissements publics colossaux pour répondre aux urgences sociales comme aux urgences écologistes », a-t-il considéré.

Sa collègue à l’Assemblée Raquel Garrido a plaidé sur Public Sénat ce 19 février de récupérer de l’argent « non pas sur les dépenses, mais sur les recettes » en revenant sur certains avantages fiscaux comme le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi ou en rétablissant l’ISF.

Une vision éloignée de celle de Bruno Le Maire. Le ministre de l’Économie a toujours défendu une politique visant à tailler dans les dépenses publiques pour respecter la promesse de tenir le déficit public autour des 4,4 % en 2024.

À voir également sur Le HuffPost :

Contrairement à Attal, Macron estime que le RN « ne s’inscrit pas dans l’arc républicain »

Nicole Belloubet ne veut pas parler de « groupes de niveaux », mais va quand même les mettre en place