Bruno Le Maire affirme que les législatives anticipées auront "les conséquences les plus lourdes de la Ve République"

Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a estimé ce lundi 10 juin que les élections anticipées prévues après la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale seraient celles qui auraient "les conséquences les plus lourdes de l'histoire de la Ve République".

"C'est l'élection législative qui aura les conséquences les plus lourdes pour la France, pour les Français, de l'histoire de la Ve République", a déclaré Bruno Le Maire sur la radio RTL.

"C'est une élection dont les conséquences sont d'une gravité sans précédent pour notre Nation", a-t-il prévenu, au lendemain des élections européennes qui, en France, ont placé en tête la liste du Rassemblement national. "L'enjeu, c'est ce que va devenir dans les années et les décennies qui viennent la nation française", a-t-il encore alerté.

Bruno Le Maire sera-t-il candidat?

Selon Bruno Le Maire, la majorité porte "une part de responsabilité" dans les résultats des élections européennes en France: "il faut entendre le message qui a été adressé". "C'est pour cela que j'appelle la majorité à définir un projet qui soit le plus clair possible", axé autour de trois axes: l'autorité, l'indépendance économique et financière avec le rétablissement des comptes publics et la défense de la culture nationale "parce que beaucoup de nos compatriotes ont l'impression qu'ils sont pris en tenaille entre le wokisme d'un côté et la montée de l'islam radical de l'autre".

Interrogé sur une éventuelle candidature de sa part aux législatives, le ministre a répondu: "j'ai toujours dit que je ne ferai que trois mandats, j'ai fait trois mandats de député" - il a été élu en 2007, en 2012 et en 2017.

"Je verrai si les circonstances justifient de changer de position mais en règle générale je tiens mes décisions et mes convictions", a ajouté Bruno Le Maire, précisant qu'il annoncera sa décision "cette semaine".

Le RN a très largement remporté les élections européennes en France avec 31,36% des suffrages exprimés, devant la majorité présidentielle (14,6%) et le Parti socialiste (13,83%). Ce raz-de-marée de l'extrême droite a poussé le président Emmanuel Macron à dissoudre l'Assemblée nationale et à convoquer des élections législatives les 30 juin et 7 juillet.

Article original publié sur BFMTV.com