Bruno Abraham-Kremer nous emporte dans son envol

Il a joué dans plein de films, de téléfilms et surtout au théâtre. Son physique passe-partout lui a permis d’incarner des centaines de personnages, des méchants, des gentils, des pères, des frères… des artistes (Nicolas de Staël), des rois (Lear), des écrivains (Tchekhov), des psy (Freud). Eric-Emmanuel Schmitt avait écrit pour lui « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » qu’il a joué et mis en scène.

Mais aujourd’hui, la petite soixantaine passée, Bruno Abraham-Kremer se raconte. Et c’est passionnant. Pas du tout égotiste comme on pourrait le craindre. C’est vrai, Kremer n’est pas Noiret ; qui s’intéresse à sa vie ? Eh bien, tout le monde dans cette salle du Lucernaire. Car son parcours nous parle à tous. Et Kremer a le chic pour se narrer sans la ramener.

Les spectateurs attendaient leur showman pour le féliciter

Ses parents ont évidemment poussé les hauts cris quand il leur a annoncé vouloir être acteur. Mais la vocation lui est tombée dessus par surprise, et avec des débuts hilarants. Le pauvre s’est retrouvé au seuil de la « gloire » affublé d’un nom « pas possible, c’est déjà pris » : « Bruno Cremer » était une star au moment où Bruno Kremer se lançait. Donc le jeune acteur en herbe a collé « Abraham », le nom de sa mère (très juive !), à celui de son père (très avocat). La judéité occupe une place importante et comique dans son one man show. Mais c’est tout l’apprentissage d’une carrière de comédien, d’une vie d’homme qui s’émancipe que l’on suit. Avec des m...


Lire la suite sur ParisMatch