La brouille entre le PSG et la mairie de Paris se poursuit, la sortie de Nasser Al-Khelaïfi sur RMC n’a pas arrangé la situation

Pour avancer sur son dossier de la construction d’un nouveau stade, le PSG possède une équipe dédiée. Toutes les solutions sont passées au crible mais le club l’a assez souvent répété, le Parc des Princes restent l’option numéro une. Pour que cette option puisse avoir un avenir, il faut une reprise du dialogue entre les deux parties. Depuis un an, c’est le statu quo.

La mairie de Paris avait ouvert la porte pour du dialogue

La semaine dernière, avec son interview à nos confrères du Parisien, Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d’Anne Hidalgo avait ouvert la porte à des discussions avec les dirigeants du PSG. Avec cet entretien, la mairie de Paris estimait que c’était le bon moyen de tendre la main à la direction du club dans ce dossier ultra-sensible. Une sortie médiatique qui permettait d’apaiser la situation. Entre temps, l’élu écologiste, David Belliard, a relancé le débat sur la vente du stade au PSG. "En tant qu’élu parisien, je m’opposerai à toute vente du Parc, que ce soit au Qatar à d’autres intérêts privés", avait affirmé l’élu écologiste sur Sud Radio.

Cette déclaration n’a pas plu à la direction parisienne qui a remis de l’huile sur le feu avec la déclaration de Nasser Al-Khelaïfi sur l’antenne de RMC, mardi soir: "Parce qu'on est du Qatar? Parce qu’on est Arabes? Ce n’est pas bien." "Il faut faire la distinction entre toutes les parties, ce n’est pas la maire de Paris qui a réalisé cette déclaration", concède un maire d’arrondissement. Cette sortie du président parisien n’a pas trop été comprise par certains élus du Conseil de Paris. Avec cette déclaration, le PSG voulait aussi rappeler son envie d’avoir une réponse rapide dans ce dossier qui mine les relations avec la mairie de Paris.

Côté politique, si un jour la porte s’ouvre pour une vente, cette décision doit être validée par le Conseil de Paris. Anne Hidalgo est donc la cheffe d’orchestre dans ce dossier et doit composer avec une partie des membres de sa majorité opposés à cette vente. La cession d’un stade mythique, auquel les fans sont particulièrement attachés, doit donc faire l’objet de tractation entre les différentes composantes du Conseil de Paris. Loin d’être rapide. Un conseil où l'option prioritaire semble un bail pour une location longue durée.

Saint-Cloud impossible, Poissy pas commode

Dans ce dossier, plusieurs hypothèses ont été avancées par le PSG. Au fil du temps, ces options se confrontent à la réalité du terrain. Sur le dossier de l'hippodrome de Saint-Cloud, le complexe est classé en zone inconstructible dans le Plan local d'urbanisme par la ville. Le projet de la construction d’un stade ne peut pas aller à son terme. Selon plusieurs élus, Saint-Cloud ne peut pas être un point de chute pour le PSG. D’autres mettent en avant le manque de transports pour acheminer les supporters parisiens au stade, surtout si c’est un stade à plus de 70.000 places.

Pour l’hypothèse de Poissy, là aussi le dossier se heurte à plusieurs difficultés. Et comme pour Saint-Cloud, le manque d’accès à la ville via les transports en commun pose un gros problème. Un autre site est aussi à disposition dans les Yvelines, une région "très ouverte" pour recevoir le PSG. "Il faut comprendre que si le PSG veut son stade, il faut au moins partir sur 60 à 70% de supporters qui peuvent utiliser les transports en commun, pratiquement au même moment, explique un proche de la mairie de Paris. Si la capacité du stade qu’ils souhaitent construire est de 70.000 places, il faut un flux de métros ou de RER assez important les soirs de matchs". Les options défilent, le temps passe mais les dossiers doivent faire face à la réalité. Et la mairie de Paris sait très bien que le temps peut jouer en sa faveur pour un retour au calme autour d’une table de négociation.

Article original publié sur RMC Sport