Britney Spears: un témoin affirme que la popstar était constamment placée sur écoute par son père

Britney Spears en mars 2011 - Max Morse / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Britney Spears en mars 2011 - Max Morse / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Après Framing Britney Spears, documentaire coup de poing sur la tutelle de la popstar américaine, le New York Times a présenté vendredi soir une suite, Controlling Britney Spears. Un plongeon encore plus détaillé dans le quotidien ultra-contrôlé et privatif de la chanteuse, et qui dévoile des aspects insoupçonnés de cette tutelle controversée.

Un ancien membre de l’équipe de sécurité de Britney Spears, Alex Vlasov, y assure notamment que l'artiste était sous surveillance constante: son téléphone était épié et un micro avait été placé chez elle. Dans son entretien, cet ancien assistant révèle, preuves à l'appui récoltées durant neuf ans, avoir eu accès aux mails, textos, appels téléphoniques et visioconférences de l'interprète de Toxic.

Photos, notes et recherches Internet surveillées

Alex Vlasov dénonce aussi l'existence "d'un groupe de discussion" entre Edan Yemini (le chef de la sécurité), Robin Greenhill (en charge du management de la star) et Jamie Spears (son père), et "des responsables de la sécurité", sur lequel était posté tout ce que faisait ou disait Britney. "Même dans son lieu sacré, à savoir chez elle, chaque demande était observée et enregistrée. Ses relations intimes étaient étroitement gérées. Britney ne pourrait pas recevoir quelqu’un dans l’intimité de sa maison sans que ces trois personnes ne le sachent", raconte-t-il.

Toujours selon l'employé, lorsque la star a demandé un iPhone, l'équipe de sécurité a configuré un iPad à l’aide de la connexion iCloud de Britney Spears, afin que toutes les activités de son téléphone (messages, appels FaceTime, notes, historique du navigateur et photos) soient copiées et vérifiées.

"Ils étaient à l'affût d'influences négatives et de potentielles activités illégales, mais ils surveillaient aussi les conversations qu'elle avait avec ses amis, sa mère et son avocat Sam Ingham. S’il y a bien quelqu’un pour qui cela aurait dû être interdit, c'est son avocat", raconte le témoin. "Son propre téléphone et ses propres conversations privées ont été utilisés si souvent pour la contrôler. Jamie allait voir Britney et lui disait: 'Hé, pourquoi tu n'as pas envoyé de message à cette personne?'. Avoir le contrôle ne vous donne pas le droit de traiter les gens comme s'ils vous appartenaient. J'ai l’impression qu'elle n'était pas traitée comme un être humain."

Vlasov raconte également que l’équipe de sécurité était en charge du traitement médicamenteux de Spears: les employés recevaient les médicaments préemballés et les donnaient à la jeune femme, qui devait les prendre devant eux.

#FreeBritney

Britney Spears a rapidement accédé au statut de star internationale alors qu'elle n'était encore qu'adolescente. Véritable machine à tubes mais traquée par les paparazzis, la chanteuse a souffert d'une dépression ultra-médiatisée en 2007, ses diverses frasques se retrouvant en Une des tabloïds. Une descente aux enfers qui l'a amenée à être placée sous la tutelle de son père Jamie Spears. Ce dernier a, pendant 13 ans, contrôlé ses finances mais aussi son quotidien.

En juillet dernier, portée par le mouvement #FreeBritney, la popstar a lancé une offensive judiciaire pour retirer à son père la tutelle, qu'elle a qualifiée "d'abusive". Début septembre, Jamie Spears a officiellement déposé une requête afin d'y mettre fin.

Netflix dévoilera mardi prochain son propre documentaire sur le sujet, intitulé Britney vs Spears.

Article original publié sur BFMTV.com