Britney Spears pas indifférente face à la course aux docus sur sa vie

La veille de l'audience de Britney Spears, Netflix a mis en ligne
La veille de l'audience de Britney Spears, Netflix a mis en ligne

SÉRIES - Britney Spears finira-t-elle par être libérée de sa tutelle? Ce mercredi 29 septembre, une nouvelle audience se tient dans un tribunal de Los Angeles pour décider du sort de la chanteuse, à savoir si son père doit continuer d’être son tuteur légal.

Cette séquence judiciaire intervient alors que ce dernier a officiellement demandé à ne plus l’être, dans le courant du mois de septembre. Si sa fille “veut mettre fin à la tutelle et pense qu’elle peut gérer sa propre vie”, il dit “croire qu’elle devrait en avoir l’opportunité”, assurant ne vouloir “que le meilleur pour elle”.

Depuis plusieurs mois, l’interprète de Toxic, longtemps discrète sur le sujet, est sortie du silence, dénonçant en pleurs, lors d’une précédente audience, un système abusif. Elle a réémis sa demande de libération dans une requête, déposée mercredi 22 septembre dernier par son avocat, expliquant en avoir besoin pour pouvoir se marier avec son fiancé, Sam Asghari. Elle demande le remplacement de Jamie Spears par un tuteur provisoire, le temps que la mesure de tutelle soit totalement levée.

Ce combat, porté de longue date par les fans de l’artiste grâce au mouvement #FreeBritney, a fait couler beaucoup d’encre dans la presse ces derniers mois, mais aussi sur nos écrans. Plusieurs documentaires sont parus sur le sujet. La principale concernée n’intervient jamais directement, mais n’y est semble-t-il pas indifférente.

“J’ai pleuré pendant deux semaines”

Après la diffusion du documentaire Framing Britney, un film produit par le New York Times et mis en ligne en France sur Amazon Prime au mois de février, la star a déclaré, sur Instagram, ne pas l’avoir regardé en entier, mais le peu qu’elle en a vu l’a embarrassée. “J’ai pleuré pendant deux semaines”, a-t-elle confié à ses 34,2 millions d’abonnés.

En légende d’une vidéo d’elle dansant sur une musique d’Aerosmith, elle ajoute: “J’ai été exposée toute ma vie sur scène devant des gens. Il faut beaucoup de force, quand on est vraiment vulnérable, pour faire confiance à l’univers car j’ai toujours été jugée, insultée et embarrassée par les médias. Je le suis toujours à ce jour.”

Propulsée à l’international à l’âge de 17 ans, la native du Mississippi s’est vue, depuis qu’elle est montée sur scène à 10 ans, interrogée sur sa virginité en direct, sur la taille de ses seins, sur son petit copain, avant d’être harcelée par les paparazzis, puis on ne peut plus lynchée dans la presse pour ses addictions, sa santé mentale et sa conduite en tant que mère.

Même si certains fans pensent que le message posté sur son compte Instagram n’a pas été écrit par elle, la défiance de Britney Spears à l’égard des médias a refait surface, ce lundi 27 septembre. Elle a indiqué avoir été interloquée à plusieurs reprises après avoir vu un récent documentaire sur elle.

Duquel s’agit-il? La veille, CNN a diffusé Toxic: Britney Spears’ Battle For Freedom. Deux jours plus tôt, Controlling Britney, le second volet de l’enquête du New York Times a, lui, été mis en ligne sur Hulu, un peu par surprise. “J’essaie vraiment de me dissocier du drame. D’abord, c’est du passé. De deux, les discussions peuvent-elles être plus classes? De trois, ils ont vraiment utilisé les plus belles images de moi, dites donc”, souffle-t-elle, non sans sarcasme.

Quid de “l’apport du sujet”?

L’avis du partenaire de la chanteuse ne semble pas si éloigné. À l’annonce de la sortie d’un énième documentaire cette fois sur Netflix, celui-ci a sauté dans les commentaires de la publication Instagram de la plateforme de streaming pour tacler l’opportunisme de cette dernière. “J’espère que les bénéfices de ce documentaire serviront à lutter contre l’injustice”, écrit-il, concluant son message du hashtag #FreeBritney. Le film Britney VS Spears a été mis en ligne ce mardi 28 septembre, veille de l’audience.

“Les documentaires précédents ont laissé un mauvais arrière-goût, a-t-il précisé dans une story. J’ai l’espoir que celui-ci soit plus respectueux.” Il ne reproche pas aux chaînes de télé ou autres géants du streaming de les avoir diffusés. “J’interroge les producteurs qui les ont réalisés ‘juste pour mettre en lumière’, sans l’apport ou l’approbation même du sujet”, regrette le fiancé de la star.

(Photo: Instagram @samasghari)
(Photo: Instagram @samasghari)

La réalisatrice de Britney VS Spears a tenté de faire du mieux qu’elle pouvait. “J’ai essayé de ne pas rejoindre la longue liste de ceux qui se sont immiscés dans sa vie privée. [...] J’ai pris la décision, et c’est un parti pris créatif, de ne pas utiliser les images qu’elle juge traumatisantes. Ce qui s’est produit en 2007 quand elle était à l’hôpital, vous ne le verrez pas”, a indiqué Erin Lee Carr dans les colonnes du Los Angeles Times.

Cela suffit-il? À l’heure où nous écrivons ces lignes, la chanteuse ne s’est pas encore exprimé. Connaît-elle l’existence de ce film? Oui, assure la documentariste, avant d’ajouter: “Je lui ai envoyé une lettre et j’ai des raisons de croire qu’elle a pu la lire.” Laisse à voir, maintenant, si les informations révélées dans l’ensemble des documentaires, comme la mise sur écoute de la chanteuse par son père, auront une influence sur la décision de la juge Brenda Penny, ce mercredi.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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