Le British Museum secoué par une rocambolesque affaire de vol, une « pagaille », reconnaît son président
ROYAUME-UNI - Plusieurs centaines de trésors disparus. À Londres, le célèbre British Museum a été visé par une série de vols d’œuvres d’art certaines remontent au XVe siècle avant J.C. L’affaire, qui secours le monde de l’art depuis plusieurs jours, a conduit ce vendredi 25 août à la démission du directeur du musée, Hartwig Fischer, en poste depuis 7 ans.
Et ce samedi 26 août, George Osborne, président du musée et ancien ministre conservateur, a donné une estimation impressionnante du nombre d’objets dérobés au cours des années. Interrogé sur la BBC ce samedi, il a indiqué ne pas savoir précisément combien d’objets manquaient mais « je vais donner une estimation d’environ 2 000 ».
Mais que s’est-il passé ? Le 16 août dernier, le British Museum a publié une déclaration dans lequel il déclarait avoir identifié des objets disparus dans ses collections, sans donner plus de détails.
Selon le journal The Independent, les objets volés sont « de petits bijoux, des pierres précieuses, des morceaux d’or ». Il n’existe pas d’inventaire complet de ses collections, qui ont été acquises sur plusieurs siècles. Les œuvres dérobées n’étaient pas exposées au public et conservées dans les réserves du musée.
Après ces découvertes, le British Museum, troisième musée au monde en nombre de visiteurs, avait indiqué avoir renvoyé un employé du musée tandis que la police de Londres a précisé avoir interrogé un homme, sans le nommer, mais n’avoir lancé aucune poursuite en l’état.
« On aurait pu faire plus pour empêcher ces vols »
Plusieurs objets volés ont d’ores et déjà été récupérés, a assuré le président du musée. « Certains d’entre eux se sont retrouvés sur eBay, vendus à un prix bien inférieur à leur valeur réelle estimée », indique la BBC. C’est d’ailleurs ainsi que le musée a été alerté sur l’affaire : un antiquaire avait repéré des pièces de collections sur le site de revente et l’avait signalé au directeur de l’époque.
« Quelqu’un ayant connaissance de ce qui n’est pas recensé a un gros avantage », a concédé George Osborne, estimant que le musée « doit accélérer le processus déjà en cours d’établir un inventaire complet ». « C’est la pagaille et nous allons faire le ménage », a-t-il ajouté.
L’annonce des vols a constitué une déflagration pour le musée et a « mis à mal la réputation du British Museum », selon George Osborne. « Nous pensons que nous avons été victimes de vols sur une longue période et franchement on aurait pu faire plus pour les empêcher. »
« Y a-t-il eu à l’époque une conviction au sein du musée, au plus haut niveau, qui refusait de croire qu’un initié volait des objets, de croire que l’un des membres du personnel faisait cela ? Oui, c’est très possible », a avoué George Osborne.
Fondé en 1753, le British Museum compte notamment dans ses collections de huit millions de pièces la célèbre pierre de Rosette, stèle ayant permis de déchiffrer les hiéroglyphes.
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