Brigitte Macron « rêve » d’une plateforme gratuite avec « les incontournables de la culture »

Brigitte Macron à l’hôpital Robert Debré de Paris, le 24 février.
JULIEN DE ROSA / AFP Brigitte Macron à l’hôpital Robert Debré de Paris, le 24 février.

POLITIQUE - Elle ne sort pas souvent dans les médias, mais quand elle s’exprime, c’est souvent entendu. Ce dimanche 26 février, Brigitte Macron, épouse du président, a accordé un long entretien à RTL, notamment pour évoquer le harcèlement scolaire, sujet qu’elle porte depuis le premier quinquennat, mais pas seulement.

« Ce qui a bien marché, c’est le pass culture. Ils (les jeunes, ndlr) vont au théâtre, ils achètent des mangas, beaucoup de livres. Des sites apprenants gratuits fonctionnent aussi très bien », se félicite Brigitte Macron, faisant ainsi le service après-vente d’une mesure phare du programme de son mari en 2017. « Mais imaginer une plateforme, ce serait mon rêve ! », confie la première dame.

« Il faut les bases ! »

« Il faut les bases », précise Brigitte Macron en évoquant les livres offerts dans une maison d’enfants à caractère social où elle était en déplacement juste avant. « Vous n’aviez pas La Fontaine, mais il faut qu’il y soit ! Vous avez Corneille, Racine, Marivaux… », détaille Brigitte Macron qui énumère ces classiques qu’elle aimerait voir accessibles à tous les enfants. « Il faut en être sûr ! Car parfois si on ne lit pas dans l’enfance, on ne les lit jamais et on passe à côté de quelque chose d’immense ». « Je lance un appel, si certains ont des idées sur ce sujet ! », a-t-elle plaidé pour la mise en place de cette plateforme.

Une idée immédiatement applaudie par l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin. « Bravo à Brigitte Macron pour son interview sur RTL ! », salue l’homme du discours contre la guerre en Irak, relayant la reprise par BFMTV de cette idée de plateforme en ligne gratuite.

Sur le plateau de « Quelle époque ! » le 11 février, il avait justement appelé Emmanuel Macron à mettre en place « une plateforme numérique » qui proposerait « gratuitement l’accès pour tous les Français, et en particulier pour tous les jeunes Français, aux plus beaux livres de la littérature française, aux meilleurs morceaux de musique, aux meilleurs films, aux plus belles images de musée, aux meilleures pièces de théâtre ».

Lors de cet entretien, Brigitte Macron a également déploré que les enfants victimes de harcèlement scolaire soient en général contraints eux de quitter leur établissement. « Ça me met extrêmement en colère que ce soit toujours la victime qui doive partir », a-t-elle déploré. « Il suffit d’une rencontre pour sauver un enfant », a-t-elle insisté. « N’importe qui peut passer à côté d’un enfant qui subit des violences », alerte-t-elle, « parce qu’il y a des signaux parfois forts, parfois faibles, mais qu’ils s’appliquent à cacher ».

Elle a cité les numéros d’urgence : le 3020 et le 3018. « Ça fait beaucoup de numéros avec le 119 », lui oppose Mohamed Bouhafsi qui mène l’entretien. « Si je pouvais en demander un seul, je le ferais ». Charlotte Caubel, secrétaire d’État chargée de l’enfance, a ajouté que le 119 servait à aller en justice et à alerter en cas de violences, quand les autres numéros sont spécifiques au harcèlement.

À propos de Lucas, ce jeune homme qui s’est suicidé en début d’année après avoir été victime de harcèlement et d’homophobie, « c’est insupportable », a réagi Brigitte Macron. « La justice va devoir passer », a-t-elle ajouté, sans vouloir en dire plus à cause de l’instruction en cours.

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