Et si Brigitte Macron avait dit non...

C'était loin d'être gagné. Entre ce jour du printemps 1994 où, sur le chemin de halage en bord de Somme, Emmanuel Macron, 16 ans, a glissé sa main dans celle de ­Brigitte Auzière, 41 ans, et celui où il a réussi à lui passer l'alliance au doigt, il s'est écoulé treize ans. Treize ans de détermination sans faille pour lui et d'hésitation douloureuse pour elle, qui avait tant à y perdre. Un mari, une famille unie, une réputation, et peut-être même son métier. Et si elle avait dit non? Après avoir enquêté plusieurs mois sur leur romance pour un livre*, j'en suis convaincue : Emmanuel ne ­serait pas devenu le président Macron. Ou, en tout cas, pas en 2017. Ou pas ce genre de président.

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La presse anglo-saxonne, qui adore suivre les histoires de cœur des French Presidents, leurs enfants cachés, leurs sorties nocturnes en Ferrari coincée derrière le camion du laitier ou en scooter, leurs compagnes boudeuses, chanteuses ou tweeteuses, partage cet avis : "Il semble que cette fois le pays soit ­dirigé par un chef de l'État qui a la tête au travail", a écrit Adam Sage, le correspondant parisien du Times. Il ne suffit pas d'être "heureux en ménage", comme on dit à Amiens, pour réussir sa carrière, mais ça aide.

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Et de l'avis de tous ceux qui les approchent, les Macron sont plus qu'heureux : fusionnels. "Il y a eux deux et le reste du monde", co...


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