Brigitte Fossey affiche son soutien à Judith Godrèche après son discours "digne" aux César

L’actrice de 77 ans a souhaité exprimer sa gratitude envers Judith Godrèche pour son courage en s’exprimant de la sorte devant une grande partie du cinéma français.

Touchée par les mots « ciselés » de Judith Godrèche lors des César, Brigitte Fossey a tenu à lui rendre homme sur le plateau de France 2 lors d’une discussion sur le film « Les Valseuses ».

CINÉMA - Une nouvelle marque de soutien au combat désormais porté par Judith Godrèche. Après avoir pris la défense de Gérard Depardieu dans une tribune polémique en soutien à l’acteur, un choix qu’elle avait d’ailleurs justifié, l’actrice Brigitte Fossey s’est à son tour exprimée sur la prise de parole forte de Judith Godrèche lors de la 49e cérémonie des César.

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Et pour l’actrice de 77 ans qui partageait une scène particulièrement marquante avec Gérard Depardieu et Patrick Dewaere dans Les Valseuses en 1974, les mots de la comédienne qui a récemment porté plainte pour viol contre les réalisateurs Jacques Doillon et Benoît Jacquot ont particulièrement résonné chez elle.

« J’ai trouvé très beau le texte de Judith Godrèche le jour des César, j’ai trouvé qu’il était digne et pur, qu’il était vraiment ciselé », a-t-elle commenté sur le plateau de Quelle époque sur France 2 ce samedi 2 mars.

« Elle a eu beaucoup de courage de lire ça comme ça et j’étais très heureuse de l’accueil qu’on lui a fait », a ajouté la comédienne qui incarne également la mère de Sophie Marceau dans La Boum.

Une discussion entamée avec l’actrice après un revisionnage de sa scène d’« agression » des Valseuses, scène qu’elle semble d’ailleurs incapable de revoir aujourd’hui. « Je ne peux pas voir parce que c’est une agression (de son personnage) (...) C’est une scène sur le trouble et je ne connais pas une seule fille ou petite fille qui n’ait pas été troublée à un moment donné par un geste déplacé d’un homme plus âgé », a-t-elle tenu à expliquer.

« La véritable agression » est celle contre « le libre arbitre, l’âme, la volonté », estime encore Brigitte Fossey, qui évoque d’ailleurs le phénomène de dissociation et de sidération lors d’une agression sexuelle. Ce que vit d’ailleurs son personnage lors de cette scène dans un wagon de train et ce dont a témoigné Judith Godrèche à plusieurs reprises.

"Il a été absolument correct"

Sur un sujet plus délicat après avoir apporté son soutien à Judith Godrèche, Brigitte Fossey a été invitée à revenir sur son soutien quelque peu contradictoire à Gérard Depardieu, accusé d’agression sexuelle et de viol par plusieurs femmes dont cinq ont d’ailleurs porté plainte contre l’acteur français.

Signataire de la tribune de soutien au « monstre sacré du cinéma », publiée dans Le Figaro fin décembre, l’actrice explique qu’en tant qu’amie de Julie Depardieu (la fille de l’acteur), il lui était très difficile de refuser d’apposer son nom à ce texte. « On me téléphone et on me dit : ’voilà on signe pour Gérard parce qu’il n’a pas le moral’. Comment on peut refuser une chose pareille ? C’est impossible. D’autant plus qu’avec moi il a été absolument correct », a-t-elle expliqué avant d’évoquer le système « presque stalinien » des accusations sans prendre en compte la présomption d’innocence.

Toutefois, Brigitte Fossey estime que toutes ces affaires « remuent de l’air et font parler du problème des femmes, et tant mieux ! ».

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