Brian Aldiss, fin de l'escale

L'écrivain Brian Aldiss est mort le 19 août, à l'âge de 92 ans.

L'écrivain et essayiste britannique, légende de la science-fiction, est mort le 19 août à 92 ans.

Une de ses nouvelles avait tellement fasciné Stanley Kubrick que le réalisateur avait rêvé pendant vingt ans de l’adapter. Ce fut fait par Steven Spielberg sous le titre d’Intelligence artificielle (IA, 2001). Brian Aldiss avait écrit cette histoire d’enfant androïde qui désespère de toucher le cœur de sa mère adoptive en 1969 pour la revue Harper’s Bazaar. L’écrivain britannique, grand maître de la science-fiction, récusait cette seule étiquette. «Je ne suis pas qu’un auteur de SF, disait-il à Libération lors d’une rencontre à Paris en 2001, devant un whisky dans un café du quartier de Saint-Germain qu’il affectionnait tous deux. Je suis un écrivain avant tout.» Ce grand homme tenait alors avec classe ses 75 ans et publiait en français chez Métailié un crépusculaire roman de genre, Mars la blanche, en même temps qu’une fiction crétoise facétieuse, la Mamelle de Némésis.

New wave

Romancier, anthologiste, essayiste, le multipolaire Brian Aldiss a fermé la porte de l’arche stellaire le 19 août à Oxford, au lendemain de son 92e anniversaire. D’après le magazine britannique The Bookseller, pour lequel il avait commencé à collaborer dans les années 50, il aura publié environ 100 livres et plus de 300 nouvelles. S’il dit avoir commencé à écrire à 14 ans, c’est avec la Seconde Guerre mondiale qu’il va devenir un écrivain de science-fiction. A 17 ans, il se porte volontaire et est envoyé en Birmanie pour combattre les Japonais. Il reviendra en 1947 dans une Grande-Bretagne qu’il ne reconnaît pas, comme son compatriote J.G. Ballard. A Oxford, Brian Aldiss travaille d’abord dans une librairie et publie en 1955 The Brightfount Diaries, tribulations quotidiennes d’un employé de librairie. Puis il gagne un concours de nouvelles qui lui permet de publier son premier recueil l’Espace, le Temps et Nathanaël. Il enchaînera alors les œuvres de science-fiction.

Ses sujets rejoignent (...)

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