Brexit : la partie n'est pas jouée

Theresa May à Bruxelles, le 14 décembre.

Emmanuel Macron rencontre ce jeudi Theresa May. Pour l'ancien ministre travailliste Andrew Adonis, le Président doit laisser ouverte la porte du «Remain», qui permettrait au Royaume-Uni de relever le défi social auquel il est confronté.

Alors que le président de la République française rencontre ce jeudi la Première ministre britannique à Sandhurst, il est capital qu’il ne perde pas de vue que le Brexit n’est pas encore chose faite. Un nouveau référendum pourrait bien avoir lieu sur ses termes, c’est même chose probable, une fois que ses conditions seront définies, mais avant le départ du Royaume-Uni prévu pour le 29 mars 2019.

Il est donc essentiel qu’Emmanuel Macron – qui croit passionnément en une Europe forte et unie – continue d’exprimer son soutien sincère à la poursuite de l’adhésion de la Grande-Bretagne à l’Union européenne, si telle est la volonté du peuple britannique souverain. Si d’aucuns à Bruxelles, Paris et Berlin pensent pouvoir tirer parti du Brexit à des fins commerciales, Emmanuel Macron et Angela Merkel comprennent pleinement que les inconvénients du Brexit, à terme, l’emporteraient de loin sur tel ou tel avantage immédiat.

Les erreurs de Theresa May

Pourquoi suis-je si confiant sur le fait que le processus du Brexit peut encore être stoppé ? Lorsque Theresa May devient Première ministre, il y a dix-huit mois, elle appelle à l’unité nationale derrière la très faible majorité d’électeurs britanniques s’étant prononcés en faveur du Brexit lors du référendum de juin 2016. Troquant sans sourciller sa position de soutien peu enthousiaste au maintien dans l’Union européenne pour une position de Brexit dur, elle espère naïvement apaiser à la fois l’aile droite de son parti et Nigel Farage, le leader du parti identitaire Ukip, en soutenant l’idée de quitter à la fois l’Union douanière européenne et le marché unique.

Cette unité nationale, elle ne l’obtiendra pas. L’idée d’un «Hard Brexit» a aliéné non seulement les milieux d’affaires britanniques mais (...)

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